Il pleuvait ce matin-là. Nina était d’humeur morose. Elle avait prévu des activités de plein air et tout son programme était remis en cause. Elle allait devoir modifier ses plans. Elles passeraient donc la journée dans son donjon situé au premier étage du manoir. Elle prit donc le chemin du bunker après s’être protégée de la pluie.
Eloise n’avait pas beaucoup dormi : le corps martyrisé et la peur avaient suffit à la tenir éveillée. Quand la porte s’ouvrit, elle se surprit à espérer qu’on venait la délivrer. Mais ce n’était que Nina. Le manteau qu’elle portait était trempé. - « Bonjour ! J’avais prévu de jouer dehors mais il pleut. On va donc aller chez moi, je veux te montrer quelque chose. » Elle remit la laisse à Eloise puis l’entraîna à sa suite. Elles traversèrent le parc sous une pluie battante. Trempée jusqu’aux os, Eloise constata l’étendue du domaine. Elles pénétrèrent dans le manoir puis se dirigèrent vers le premier étage. L’escalier était majestueux, recouvert d’un tapis rouge et se séparant en deux à mi-palier.
Arrivées sur le palier, Nina s’immobilisa. Tout le couloir était recouvert de moquette. - « A genoux ! » Eloise obtempéra sans rechigner. Nina s’éloigna de quelques pas pour aller prendre une cravache posée sur une table. Elle libéra ensuite les poignets de la jeune femme. - « Enlève ce qui reste de ton top. De toute façon, il ne sert plus à rien. » Obéissant, Eloise cherchait un moyen de s’échapper maintenant qu’elle avait les mains libres. - « N’y pense même pas ! Il n’y a aucun moyen de sortir d’ici. » Nina semblait avoir lu dans ses pensées. Voilà qui n’était guère rassurant. Se plaçant derrière sa victime, la jeune femme reprit la parole. - « Vire ta jupe aussi. Puisque tu ne portes rien sous tes vêtements, autant te foutre à poil ! » Eloise eut un moment d’hésitation qu’elle regretta aussitôt. La cravache lui cingla les fesses. Elle finit donc par se retrouver entièrement nue. - « Gauchère ou droitière ? » - « Droitière pourquoi ? » Sans répondre, Nina lui rattacha le poignet droit, ne lui laissant que la main gauche de libre. Fouillant dans la poche de son pantalon, elle en ressortit une pince à linge qu’elle positionna sur le mamelon droit de sa prisonnière. - « Je te déconseille de l’enlever sinon tu vas le regretter. »
Malgré la douleur, Eloise se laissa faire. Docile, elle suivit l’autre jusqu’à une porte. Une fois entrée, elle découvrit tout un stock de matériel dont l’usage ne lui était pas inconnu : elle se trouvait dans une pièce réservée aux pratiques sadomasochistes. Deux choses retinrent son attention : une baignoire remplie de punaises et une selle d’équitation sur laquelle avait été fixé un godemiché dont la taille dépassait largement celle du sexe d’un homme.. - « Nous allons passer la journée ici. Tu verras, c’est très amusant ! » Nina ressemblait à une enfant devant ses cadeaux de noël. Elle marchait de long en large, réfléchissant à ce qu’elles allaient faire en premier.
Elle revint se positionner devant Eloise le sourire aux lèvres. - « Je sais. Tu vas commencer par prendre un bain, histoire de te réveiller un peu. » Devant le manque de réaction de son invitée, elle s’alluma une cigarette pour l’écraser immédiatement sur le sein gauche d’Eloise. Celle-ci eut un mouvement de recul vite arrêté : Nina venait de tirer sur la laisse pour la faire avancer. - « Tu as le choix. Soit tu rentres de toi-même, soit je t’y mets de force. » Eloise ne pouvait se résoudre à pénétrer dans cette baignoire mais elle n’eut pas le temps de réfléchir plus longtemps. Nina était passée derrière elle et la poussât sans ménagement. Elle se retrouva dedans, les punaises lui déchirant la peau. Les larmes lui montèrent aux yeux. Nina applaudissait tout en chantant, elle était ravie. Les pointes rentraient dans la peau d’Eloise laissant des marques rouges sanguinolentes. - « Alors, tu vois que ce n’est pas si désagréable que ça ! Tu ne penses qu’à te plaindre ! Profites donc un peu de cette récréation improvisée, je suis sure que tu vas finir par aimer. »
Eloise essayait de bouger le moins possible pour limiter la douleur. Nina ouvrit un placard et en ressortit une bouteille de whisky. Elle se servit un verre puis déversa le reste du liquide dans la baignoire. Au contact de l’alcool, les minuscules plaies dues aux punaises s’enflammèrent. Eloise se tortilla dans tous les sens, augmentant le phénomène. Ses gémissements de douleur excitèrent Nina. Elle se saisit d’une deuxième bouteille d’alcool qu’elle vida comme la première puis s’assit sur une bergère pour profiter du spectacle. Dans un sursaut de révolte, Eloise tenta de sortir de cet enfer. - « N’y compte pas. Tu y es, tu y restes. » Joignant le geste à la parole, elle attrapa un morceau de plexiglas, prévu pour servir de couvercle à la baignoire en ne laissant que la tête à l’extérieur. Elle le cadenassa en ayant préalablement vidé trois autres bouteilles d’alcool. Puis elle sortit, abandonnant Eloise à son sort. Cette dernière ne cessait de gémir : cette torture lui était insupportable. Elle oscillait aux limites de la folie.
Nina était partie s’installer à son piano. Elle commença à jouer, oubliant très vite la notion de temps. Elle jouait depuis près de trois heures quand elle réalisa qu’Eloise était toujours dans son bain. Décidément, la musique lui faisait toujours perdre la notion du temps. Quittant son clavier, elle remonta au premier pour aller voir dans quel état se trouvait son invitée. Eloise avait cessé de se débattre. Provisoirement vaincue, elle attendait d’être délivrée. A peine entrée, Nina la débarrassa du mors qui lui blessait la bouche. - « Alors, tu apprécies ? » - « Oui. » La voix d’Eloise n’était qu’un murmure mais sa réponse contenta l’autre. Elle ôta le couvercle de la baignoire. - « Sors de là ! Il est temps de passer à autre chose. » La jeune femme s’extirpa, non sans mal, de sa prison de punaises. Quelques-unes restèrent accrochées sur sa peau. Nina se servit de la cravache pour les faire tomber. - « Bien. Tu as de jolies couleurs maintenant. C’est beaucoup mieux. Tu as déjà fait du cheval ? » Comme à son habitude, Nina passait du coq à l’âne. Eloise ne put s’empêcher de jeter un regard en direction de la selle. Nina avait suivi son regard. - « Il est beau ! Je l’ai fait faire sur mesure. Vingt-cinq centimètres de long et sept de diamètre ! Tu en as de la chance, non ? » -« Si vous le dites ! » Eloise était épuisée. Elle n’avait même plus la force de se battre. - « Tu le préfères où ? Ta chatte ou ton cul ? » - « Il ne peut pas rentrer ! » - « Il vaudrait mieux pour toi que ça rentre sauf si tu as envie d’un autre séjour dans la baignoire. Alors ?» - « Je fais comment ? » - « Comment ça tu fais comment ? Empales-toi dessus comme tu fais d’habitude ! » - « Sauf que c’est pas comme d’habitude. » Nina l’observa comme si elle ne comprenait pas ce qui se passait. - « Monte sur cette selle et fais ce que je te dis sinon… » Eloise se résigna à s’exécuter. Debout sur les étriers, le gode à l’entrée de son vagin, elle tenta de le faire entrer sans y parvenir. Nina s’approcha puis, sans prévenir, introduisit deux doigts dans son vagin. Eloise cria. - « Normal que ça marche pas. Tu n’es pas excitée ! » - « Vous me faites mal ! » - « Et je continuerai ! Putain, caresse-toi la chatte pour mouiller. » Voyant Nina s’énerver, Eloise commença à se masturber. Elle était terrorisée mais finit malgré tout par réussir à faire entrer une partie de cet appendice. La taille de l’engin lui déchirait les entrailles mais elle ne pouvait pas faire autrement. - « Descends. » Nina l’enferma dans une cage de fer et ressortit.
Le facteur venait de passer. Nina s’empara du journal : un article relatait la disparition de sa prisonnière. Sourire aux lèvres, elle s’alluma une cigarette. Torturer les gens était, de son point de vue, très excitant mais les voir s’infliger eux-mêmes ces tortures étaient beaucoup plus intéressant. Elle adorait voir ses victimes, vaincues moralement, se soumettre au moindre de ses caprices malgré la douleur. Nina n’avait jamais compris pourquoi ses semblables s’obstinaient à faire le travail eux-mêmes alors que, bien conditionnés, les prisonniers pouvaient très bien le faire eux-mêmes. Cette solution étant bien évidemment moins fatigante pour le tortionnaire. Qu’ils étaient stupides ! La torture était un art et un art, ça se respecte ! La médiocrité n’y avait pas de place, il fallait y exceller. Et à ce jeu-là, Nina était de loin la meilleure mais la plus givrée aussi. La jeune femme avait fait des études en psychiatrie pour pouvoir briser ses victimes mentalement. Elle tirait sa jouissance de leur soumission totale.
Enfermée dans sa cage, Eloise récupérait de cette séance. Elle savait qu’elle ne sortirait pas vivante de cette histoire et en était arrivée à souhaiter mourir. Elle ne pouvait pas lutter contre l’autre, elle n’était pas à la hauteur. Le travail de Nina commençait à porter ses fruits : sa victime perdait le peu de respect qu’elle avait envers elle-même. Eloise ne tarderait pas à exister uniquement à travers les envies de Nina. Elle se soumettrait à tout sans même penser à se révolter. Ses pensées seraient celles de son bourreau. Sa main gauche était toujours libre mais elle ne songea même pas à enlever ses attaches. Elle attendait juste le retour de l’autre pour obéir. Nina réapparut et la sortit de la cage. Après avoir remis les entraves et le mors, elle entraîna Eloise à sa suite dans le parc du domaine. Il pleuvait toujours. Arrivées au centre d’un morceau de pelouse, elle saisit une chaîne accrochée à terre et y attacha sa prisonnière. - « Tu vas passer la nuit ici. Je ne suis pas contente de toi donc je te punis. Je te conseille de bien réfléchir à ton comportement si tu veux dormir au sec la nuit prochaine. La nuit tombait. Nina l'abandonna à son sort, décidée à la laisser ainsi toute la nuit. Demain serait un autre jour. Restée seule, Eloise sombra dans le désespoir. Avant de partir, Nina avait remis le pince-jupe sur la poitrine de la jeune femme, lui déconseillant de l’enlever durant la nuit.
Je sais pas encore c'est quoi le pire... La baignoire rempli de punaise... ou le coup de la selle... Dans tout les cas, bravo. En effet, Nina excelle dans l'art de la torture.
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