Cousu à même la chair de sutures livides, Un masque occulte la face blême indescriptible Du Souverain qui se cache, perfide et avide, En prenant pour arène un monde aux vertus faillibles.
L'encre du ciel goutte en noyant son visage Qui dans les ténèbres semble transparaître Et grimacer mollement sous les yeux traîtres De l'astre annonciateur de sombres présages.
L'étoile carmin du bas firmament révélait Le règne du Saigneur arpenteur de nos tourments, Hermaphrodite guetteur à l'affût des amants Qu'il séduit sans efforts à la veille d'un jamais.
En quête de cœurs infectés par le vice, L'ombre s'approche de sa marche spectrale Et dans un geste aux allures théâtrales Pose son baiser sur des lèvres novices
Car devant sa Grandeur aucun humain n'est de taille ! Ses proies doivent abdiquer pendant l'union labiale. Elle scelle leur destin par l'incision bestiale, Lacérant leurs espoirs dans une inique bataille.
A terre, la bouche entaillée et sanglante, Les âmes maudites désormais sauvées Attendent que la Mort vienne achever L’Oeuvre de gloire expiatrice et pénitente.
Tous les textes hébergés par La
Passion des Poèmes sont protégés par les lois
de la protection des droits d'auteurs ainsi que par des traités
internationaux. Il est strictement interdit de distribuer, d'afficher
ou d'utiliser ces textes de quelque manière sans l'autorisation
de l'auteur du texte en question.