Il fut un temps où le temps ne comptait pas Il fut un temps où le temps ne comptait que pour Mes employeurs Ma banque Mon assureur Mes impôts Mes différentes factures Il fut un temps où le temps nous ramenait taciturnes Au lever du jour de nos escapades nocturnes Se faisant discret presque complice Pour nous aider à résister à continuer à avoir envie Ce fut le temps béni d’une période Que le temps a lentement consumée Notre temps si cher et si banal Est passé de transe en transe D’un sursis somnolent À une vie acharnée
Puis je me suis pris en main Entreprendre c’est aller en guerre J’ai pris le risque et ce fut doux et amer Tout clignote parfois dans ce bourbier Tu finis tes journées comme un pompier Les commandes les factures les fournisseurs et les clients Puis la banque puis les impôts puis les employés Puis les bilans et leurs états financiers Puis les réunions et les assemblées Et de longs discours qui ne finissent pas Puis le corps qui fléchit et la mémoire qui s’enlise Puis les larmes Et les mots qui désarment Qui plient tes instants Puis, tu es quoi Un roc qui s’est détérioré en étant planté là Attendant tes heures de vieux renard amorti Regardant ton avenir au passé. Tu es quoi Un masque de sourire aimable Couvre tes amertumes Délire consommé depuis des lustres T’es quoi au juste. Ne sais-tu toujours pas ?
Après les dommages subis de temps en temps Les larmes de quelques instants Incrustées à jamais dans la mémoire Les désillusions et les succès eurent le même goût Les moments de bonheur et les moments de tristesse Ne sont plus que du vécu J’ai perdu le sens des surprises Mais je n’ai jamais lâché prise J’ai encore en moi la foi J’ai tant d’amour au fond de moi Je n’ai cherché ni gloire ni richesse Ni même aucune reconnaissance J’ai puisé dans mon for intérieur Une paix qui semblait longtemps improbable Je me suis fait roi de mon être Sans aucun autre valet que moi Illuminé d’espoir de pouvoir Mourir de vie Mourir de temps Ce temps qui fut longtemps Notre atout et notre faiblesse Ce temps qui porte d'innombrables cicatrices Au plus profond de l'âme Au plus profond de la mémoire
Maintenant que j’ai parlé du temps Qui fut, il n’y a pas si longtemps Le danger permanent Je dirais à mes amis, ma famille et à mes amours Que sont ma compagne et mes enfants Je vous dois bien des choses Sans vous rien n’aurait été rose Rien n’aurait été exceptionnel Sans vous, je serais resté quelconque Sans vous, je serais resté solitaire. Aujourd'hui, illuminée est ma présence Par de petits êtres tellement attendus Qui sont venus meubler mes jours De vivacité improbable Mes petits-enfants incroyables.
Les mots me manquent Le temps aussi Parce que la nuit arrive et que les songes Imposent de nouveaux paramètres Il n’y a plus un mot à perdre Il faut vivre le temps qui reste Pleinement Sans pudeur et sans détour Je vous salue mes amis Mes frères mes sœurs mes enfants Il est venu le temps des fleurs De l’amour et de l’insouciance De me battre je n’ai plus envie Se consumer n’est pas une vie Il est venu le temps des fleurs Des escapades déclarées et des folies Ma passion première ma liberté Me dit qu’il faut bannir les grilles On ne sera peut-être pas heureux Ni non plus malheureux J’espère avoir été un bon compagnon Un bon époux Un bon père, un bon ami J’espère aussi devenir Un bon souvenir Quant à moi, Avant de partir je voudrais Garder en moi Vos sourires Illuminant le chemin qui mène Au repos illustre Promis depuis des lustres.
À Dieu Je dirai que sa clémence est notre chance Étrangers, nous sommes venus sur cette terre Étrangers, nous partirons au-delà de l’univers Et nos lumières s’éteindront Et nos sourires demeureront Des brins de souvenirs
Mohammed Bekri Casablanca 20 octobre 2022
J’ai des cheveux qui blanchissent à vue,Des rides qui racontent toutes les guerres,Et je crie … et j’appelle : Je voudrais joindre Une femme inconnue et que J’aime
Ce poème exprime le passage du temps et ses effets sur la vie de l'auteur. Il décrit comment les responsabilités et les contraintes de la vie quotidienne ont peu à peu remplacé les moments de liberté et de plaisir. Cependant, malgré les difficultés, l'auteur a trouvé la paix et la satisfaction dans son propre être. Il exprime également sa gratitude envers sa famille, ses amis et ses amours qui ont donné du sens à sa vie. Finalement, l'auteur se tourne vers l'avenir avec optimisme, en célébrant l'amour, l'insouciance et les souvenirs précieux.
Anna Couleur : Heureux de te retrouver aussi ainsi que tous les amis dans cet espace LDP que j'aime et apprécie énormément Je te remercie pour ce passage accueillant si bienveillant. ça m'a vraiment bien manqué.
James: Bonjour, Tes propos sincères comme je me delectais à les lire depuis le temps me laissent penser que tu performes dans la précision et les détails. J'aime ta vision de ce poème et merci de l'avoir partagé.
J’ai des cheveux qui blanchissent à vue,Des rides qui racontent toutes les guerres,Et je crie … et j’appelle : Je voudrais joindre Une femme inconnue et que J’aime
Bonjour, cher Jean, Ravi de te relire sous mes lignes. j'espère avoir le temps de publier plus souvent ICI. Merci encore!
J’ai des cheveux qui blanchissent à vue,Des rides qui racontent toutes les guerres,Et je crie … et j’appelle : Je voudrais joindre Une femme inconnue et que J’aime
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