Elle est une femme de nature élégante. On dirait une étoile à l'allure avenante. Elle ira se coucher, se glisser sûrement Sous un voile doré le crépuscule allant.
Il reste aux comptoirs des bonshommes fatigués Épris de ces beautés qu'aucun vent ne tracasse, Belles qui les laissent le cœur devant la glace À ressasser ces mots aux accents oubliés :
"Je suis épris de vous... " Peut-on encor rêver ces mots qui n'ont plus cours quand le temps est passé ? " Vous fûtes belle le jour où vous m'avez troublé me charmant d'un regard... sans l'ombre d'un quartier."
Elle est de ces femmes qui souvent nous enivrent nous laissent tout au fond, comme un éclat de givre de n’avoir pas su dire, au moment, à l'instant cet émoi qu’on ressent et nous glace le sang.
S'il reste quelques jours un tableau bien clair D’un parfum, d’un visage… à nous tordre la chair Celui-ci se consume - ô vagues souvenirs - sous ces effets du temps qu’on ne peut retenir.
Mais que sait-on vraiment de ces belles passantes - fugitives beautés à l'allure enivrante - ? Aurait-elle eu l'âme plus libre que grivoise un regard qui vous sourit, plus qu'il ne vous toise ?
Réveillez-vous Monsieur, le temps peut-être court pour donner un écho à vos élans d’amour. Il suffit qu'une belle élégante passât pour qu'un homme attiré fasse le premier pas.
Cidnos (2018/10)
Réponse au poème de Charles Baudelaire "A une passante"
Et à Georges Brassens qui a superbement chanté " Les passantes" Oui, le temps défile et le dernier quatrain révèle un certain émoi et des regrets c'est certain pour quelques personnes. Très beau poème Bises amicales CIDNOS ODE 31 - 17
Bonjour à vous Je suis très heureux de vous retrouver sous un de mes poèmes Yes Je ne crois pas connaître ce texte de Georges Brassens; Je vais l'écouter. J'ai voulu répondre ici à Baudelaire que je trouve dans ce texte "A un passante" un peu passif ... Il faut parfois se bouger Monsieur. Merci à vous pour vos messages très appréciés. Bonne journée Christophe
Monsieur M@rselO : - Oh Oui Je me suis attaqué à un monument. Le plus grand le plus beau qui soit pour moi ... un peu pour lui redonner LA vie. - Je ne suis pas certains qu'il aurait apprécié. C'était un esprit tellement complexe, si hautain ... mais tellement raffiné. - L'envie associée à cette rencontre est pour moi purement physique. Je ne pense pas à l'esprit mais au corps. Je décris là l'instinct basique de l'homme. Y a pas ici de grand amour jusque une pulsion physique. Mais comme dans toutes poésie à chacun son interprétation. Merci beaucoup d'être passé par chez moi et surtout d'avoir exprimé ton impression.
Une belle inspiration de la passante de Baudelaire qui t'as permis avec tes mots de la faire tienne .....une image fugitive et tout le fantasme qui va avec, un poète ne pouvait que l'immortaliser parce que le temps est immatériel .....il passe mais l'image reste telle quelle !
Je suis comblé par ton commentaire et il est bien vrai que chacun se fait sa propre idée de cette rencontre inopinée, très fugitive. J'aimerai bien qu'une poétesse relèce le défi ... à ce sujet. Elle aurait certainement une vision bien différente.
Une lecture plaisante sur un texte inspiré par l'alchimie universelle du désir. J'aime beaucoup l'analyse de M@rselo qui rejoint ma vision des choses.
Il en est parfois des jolies femmes ( et des jolis hommes ) comme d'une oeuvre d'art .. l'émotion ressentie est presque "mystique" et la crainte de rompre la magie par un mot ou un geste mal perçu en freine plus d'un .
Merci d'avoir partagé votre beau poème avec nous . Certaine strophes de toutes beauté
Citation de Cidnos
Elle est de ces femmes qui souvent nous enivrent nous laissent tout au fond, comme un éclat de givre de n’avoir pas su dire, au moment, à l'instant cet émoi qu’on ressent et nous glace le sang.
bonjour Christophe, A voir de si belles passantes et ne pas oser faire le premier pas c'est, à coup sûr, avoir l'humeur "trépassante" pour la journée. Amicalement Pichardin
Très beau texte monsieur. Il m'a fait penser par ailleurs au rêve familier de Paul Verlaine: "Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant D’une femme inconnue, et que j’aime, et qui m’aime, Et qui n’est, chaque fois, ni tout à fait la même Ni tout à fait une autre, et m’aime et me comprend." [...] Très cordialement
Il est vrai que le temps passe vite... et que de rendez-vous manqués ! Il faudrait oser... pour ne pas avoir de regrets... mais parfois la peur, la timidité, le manque d'assurance font que cela s'avère difficile... Un très beau poème que j'ai eu plaisir à lire... Bravo !
C'est un très beau texte et j'aime l'idée du poème qui répond à un autre poème...
"Vous fûtes belle... le jour où vous m'aviez troublé" "Il suffit qu'une belle élégante passât"
J'ai mis en évidence ces deux vers ci dessus parce que j'apprécie tout particulièrement leur conjugaison qui apporte vraiment quelque chose. Merci pour cette lecture. amitiés chaleureuses. pyc.
Merci Pyc Tes commentaires me sont toujours agréables. Et oui c'était plûtot intéressant de répondre à Baudelaire ... comme une rencontre ... avec un géant.
Merci Adamantine. Une réponse ... oui. Rare sont les poêtes avec une écriture aussi fine et tranchante si j'ose dire. Merci de te passage. A bientôt certainement.
Merci Rose Amélie pour ton gentil commentaire. C'est vrai il y a des similitudes ... et des regrets aussi. Mais à mi age, je dis aussi aux jeunes de ne pas rater le bel instant .... afin que les regrets soient moins ... "lourds" ... à porter. Bonne soirée et merci pour tes commentaires qui me font bien plaisirs. Christophe
Quel talent ! Une formidable réponse à Charles, au travers un sublime poème, à travers chaque strophe à tout instant ! Merci Cidnos pour ce sublime moment ! ATLAS
Tous les textes hébergés par La
Passion des Poèmes sont protégés par les lois
de la protection des droits d'auteurs ainsi que par des traités
internationaux. Il est strictement interdit de distribuer, d'afficher
ou d'utiliser ces textes de quelque manière sans l'autorisation
de l'auteur du texte en question.