Combien sont fugitifs les grands moments d’amour ; Refuser de les vivre, on regrette toujours ! Elle s’éloigne à jamais, m’enserre de son âme, Vives sont ses caresses et ses yeux pleins de larmes ; Noués que sont nos cœurs dans une folle ardeur, Sa face se blottit au creux de mon épaule, Mes lèvres effleurent son cou, sa joue et ses épaules, Je trousse ses cheveux et chuchote à son cœur.
La chute de ses reins d’ordinaire cambrée, Se cambre plus encor’ ; son buste étant plaqué, Sa poitrine est bien là, qui bat sous son corsage. Je connais son dessin et ses roses bien sages. Une hésitante main l’effleure un court instant Tant l’émoi est si fort et l’amour est si grand.
Mais vite tout chavire et vite tout se pâme ; Un doux gémissement, inspiré par l’ivresse, Vient rompre le silence et rompre la tristesse ; Le doux frémissement d’une effusion de l’âme, Un murmure à la fois sensuel et candide, Chanté et transporté par un souffle rapide, Témoin de la fraîcheur de son être profond, Submergé de tendresse et de déréliction.
Loin du ravissement des femmes et des filles Enchantées ou heureuses, avenantes ou gentilles, Ce doux murmure-là signait plutôt l’émoi Chaviré et troublé d’une dernière fois ! Et toujours je gémis de n’avoir cette fois, Ni usé ni joué de ce moment d’émoi !
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