Cette poignée de mots comme Une poignée de sel dispersée dans les flammes Et son crépitement fumeux Ainsi formé dans un déroulé de phalanges, le dessin d’adoucir le brasier du silence.
Un besoin de langue en moi car un besoin de sens en et par moi Aléatoirement mes phrases et celles du sans-abri (inaudibles pour cause de bière et/ou d’indifférence) L’insensé, le vain vaniteux de ma langue partie seule au combat Quel combat ?
J'écris en éclaireur m’enfonçant toujours plus profondément dans une obscurité démente et déserte à la fois. Hostilités revisitées… je vous connais.
Oui
L’invincible loi de la mort pour que la vie se fasse jour dans notre nuit des temps Le Mourir, ménage profitable au Futur de l’errance à tailles humaines Certaines ciselées comme des verres de cristal de Waterford- je note, pour que trace soit retrouvée je note
Ce qu’il y a d’amoral dans l’inhumain qui vient Veule, avec son cœur globalisé, son esprit que mes doigts découvrent granuleux crevassé carnivore Son âme déportée disparue dans le vortex de la psychanalyse Profanant l’Histoire avec les manières d’un brûleur de priorité Comme si ça ne changeait rien ou si peu, ponctuant le massacre d’un bras d’honneur ignoble Bras d’honneur par lequel c’est l’honneur que l’on viole A son tour.
Mais !
Parce que survit l’honneur de vivre en ton cœur magnifique, mon ami De mes lèvres salies une bénédiction prend envol avec un maintien de pissenlit et un message de frère Vers toi Homme en l’homme, demeure, pour que je puisse boire dans tes mains en coupes le salut Qui déborde de tes yeux Pour que j’y lave les miens et ainsi, mon regard, et mon âme de pique Pour que la pureté se conserve un logis, Homme en l’homme, demeure !
Si je ne fais étape à ton seuil d’espérance Je ne peux compter qu'une poignée d'heures vives à mes calendriers et puiser des eaux lourdes pour mes rêves fiévreux, cela tant que « tant » dure Et tant que « pourtant » dure Le pourtant de vivre, et ce qu’il sème de cathédrales découvertes dénominations grammaires mégalithes poèmes je t’aime des boîtes à clous pleines de pin’s seul trésor et ô derniers costumes repassés pour la tombe
Poignées de porte brisées à chercher l’Infini Sa trace dans le cornet de dés qu’à mon tour j’ai saisi
Vivre donc vivre sans abri, se tenir droit dans la lumière.
J'écris en éclaireur m’enfonçant toujours plus profondément dans une obscurité démente et déserte à la fois. Hostilités revisitées… je vous connais.
La _Hire ce pseudo n'est pas là par hasard, je crois. L'écriture chez toi est -est devenue encore plus- lanterne pour fouiller dedans, mais (comme dit ce magnifique verbe que je viens de découvrir dans votre langue) la démarche de chercher à notre intérieur ne fait pas necessariement surfacer notre nature comme simple identité prête à comprendre...
Nous nous modifions constamment et nos besoins, élans pour chercher l'infini deviennent beaux voyages dont le plaisir est juste dans la tentative de comprendre laquelle pourrait être la destination. Ouff, pas simple cette conversation
Pour finir, merci pour me laisser entrevoir ces pensées, que je fais miennes :
Le pourtant de vivre, et ce qu’il sème de cathédrales découvertes dénominations grammaires mégalithes poèmes je t’aime des boîtes à clous pleines de pin’s seul trésor et ô derniers costumes repassés pour la tombe
Poignées de porte brisées à chercher l’Infini Sa trace dans le cornet de dés qu’à mon tour j’ai saisi
Le reste est à lire encore avec la clarté de l'empathie. Je suis pleine de gratitude pour cette lecture et pour ta présence ici.
Bigre quel voyage ! De poignées empoignées... Du sel à la porte, de l'âtre à l'infini j'ai lu. J'ai tenté de suivre les méandres de ce texte. Relu parfois plusieurs fois certains passages pour être sûr "de n'avoir pas bien compris" et pourtant ce texte me parle... Désolé de ne rien pouvoir en dire. Merci pour le partage.
Chere T.F. ce que l'Italie dit avec ma langue me fait un honneur immense. J'aime et aimerai cette vie d'éclaireur. Je l'aime parce que je ne suis pas seul et qu'il y a des sources de lumière, certaines puissantes, d'autres feutrées mais non moins importantes. J'ai fait un effort de clarté dans ce texte, je crois, je suis heureux de voir qu'il est sensible.
Lacase tu tempères un peu ce que je viens de dire sur l'effort de clarté... Merci de faire ce signe de main à défaut d'engager le dialogue. Il y a un temps pour tout! Signe de main renvoyé, à bientôt, et bonsoir!
Vivre donc vivre sans abri, se tenir droit dans la lumière.
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