Lueur ténébreuse



La psalmodie, berçant sa tombe, se recueille,

Bien que ses lamentations demeurent sans voix,

Face aux bouches moqueuses formant un cercueil,

Où une langue périt de manière infâme,

Dont les rires, en deuil festif, portent leur croix.



Dans un parchemin... Allégorie de son âme.



Ton agonie, ô toi volupté maternelle,

Ensorcelle ton âme de champs diphoniques,

Ornés de mélisme ; dévotion éternelle,

Qui te déclarent leur flamme au sein de l'enfer,

Provoquant l'émoi d'une avalanche euphorique.



Cantillation ivre... hurlée par lucifer.



Tu as vu des guerres que tu as déclarées ;

Orchestrées, malgré toi, gravant en toi des traces,

Où un fleuve de sang n'est que raz-de-marée,

Provoqué par les charognes de tes ancêtres,

En essaim ; embellissant tes phonèmes en masse.



Décrépitude... Couleur fumée sur ses lettres.



Tes petites sœurs usurpent ta noble gloire ;

S'enorgueillissant par des faux airs qui diphtonguent,

Trahis par des nasillements de désespoir,

Dont les onomatopées exaltent le crime,

Éternisé en vain par des voyelles longues.



Idiomes perdus... Trésors luisant dans l'abîme.



C'est tout un peuple fragilisé aux vertèbres

Qui ose t'oublier ; ô langue disparue !

Ineffable lueur gisant dans les ténèbres,

Où un cœur, se jetant de manière affolée,

Révèle un diable Messie qui, pour toi, se tue.



Douce géhenne... Mirobolant mausolée.

l'amour de la langue jusqu'au sang sans croisade? ça se laisse lire

J'aime bien ton commentaire M.A