Je me promenais dans la frivole forêt Où ai-je mis les yeux ? Où ai-je mis les pieds ? Les ombres couraient, la lumière derrière elles Se cachait, et revenait, en aube éternelle Un éclat de clarté, pansement de l'instant La grâce ne s'éteint comme le firmament, Qui comte tous les aléas de nos histoires Et y dépose les pages quelques soirs
Contempler la beauté d'un fragment de nature, Le regard éperdu en fait mille sculptures Le cœur musicien en fait mille chansons Est-ce à peine que l'on capture le songe bon Le soir sur son lit s'étend sur les vastes champs Ses soupirs soyeux murmurent de doux élans, A mon oreille enchantée, bercée par les saules Ces lianes de bonheurs qui, la nuit s'isolent Et enlacée comme tous les pourpres nuages Contre le cœur des baies australes en naufrage
Comme à Venise, l'instant enfin s'éternise Un vent de chœurs enivrant que porte la brise Saisit mon esprit sur la barque si légère Que je crus qu'il embarquait bientôt pour les airs Mille parfums, mille feuilles, et mille ardeurs Couraient taquins au plus près de mon cœur rêveur L'Aurore ouvrait ses rayons timides encore Sur les horizons qui convoitaient la pénombre Ils me montraient quelques trésors, quelques transports Avant d'embrasser mes yeux et les douces ombres
Paradis qui dit l'harmonie, la grâce pure Que l'âme tourmentée aille y faire une cure Vent du repos, la quiétude fleurit, rit En tes bras qui soulèvent mon âme endormie Paradis qui dit l'harmonie, la grâce pure Je touche l'infini sur tes terroirs si surs Caresse ineffable, je perds les mots - Mot vide Tu clos déjà mon paradis secret, timide !
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