Un modeste fermier, possédait pour tout bien, Une simple cabane, et un champ peu fertile, Loués pour une année à un vieux châtelain. Presque rien n'y poussait, la terre était d'argile, Aussi demanda-t-il, au Noble, un entretien. Celui-ci fort souffrant, du moins le disait-il, Le reçut en pleurant. "Je vais bientôt mourir, Gémit-il doucement, et donnerai deux champs, Si votre femme et vous désirez me servir. Vous serez bien logés, chaque jour, et nourris, Pour simplement bêcher mes terres cultivées. Quand à ce vieux terrain que vous m'avez loué, Je le reprends ce jour, vous n'en aurez besoin. Quand je ne serai plus, vous aurez les deux miens!"
Les fermiers enchantés de bientôt hériter, Acceptèrent aussitôt, sans avoir rien signé. Elle devint la servante, fidèle, dévouée, Se levant aux aurores, pour faire les corvées. Et le mari brisé, trois champs entretenait.
Or, le bon Châtelain, recouvrant la santé, Les chassa prestement, sans bourse déliée. Ils perdirent leur bien, et les champs espérés, Pour leur grande confiance , bien mal attribuée!
** Mieux vaut un bien acquis que deux espérés, La confiance aveugle réserve mille dangers!**
Une bonne morale, merci JOSETTE et une histoire qui de nos jours existe encore sous d'autres formes aussi C'est tellement bien écrit ce que tu nous offres Bises amicales ODE 31 - 17
Ils auraient mieux fait de se méfier : ça n'existe pas un bon châtelain !
Voilà qui résume assez bien ma pensée, le pire fumier n'est pas celui que l'on met dans les champs. Pour qu'il y ait des riches, il faut qu'il y ait des pauvres, c'est mathématique.
Poème rondement mené et terriblement efficace. Merci Josette.
Je me doutais que ce châtelain allait rouler nos deux amis !
Ils n'avaient rien signé et ils lui faisaient confiance. Oui, une confiance qu'ils n'auraient pas dû lui accorder !
Encore une fable magnifique !
A bientôt chère Josette...
Vous pouvez prendre connaissance de mon système de versification, si vous le souhaitez (système personnel qui s'écarte des règles purement classiques).
Bonjour Josette, C'est toujours d'actu. Il n'y a que les noms qui changent. On les appelle les "parvenus" (j'ai d'autres noms d'oiseaux en réserve....;-) ms la liste serait trop longue). Encore un stimulant partage. Belle journée à toi...
Riaga...
"C'est avec la tête qu'on écrit. Si le coeur la chauffe, tant mieux, mais il ne faut pas le dire. Ce doit être un four invisible." Gustave Flaubert -
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