Les Réminiscences

Sur les bords de ma vue un idéal m'observe
Peu importe où je fuis, ailleurs s'échouent mes rêves
Je le vois, les phares de nos nuits sous la cyme s'éteignent
Ses paupières de prélude sur ma vie s'astreignent

C'est la fin du halage de Paris.
Le cordage n'est plus qu'un fil qui nous retient
Mon Arianne, cette fois c'est toi qui t'es perdue
Les longs feux dans la brume, eux ont rompu nos liens

Comme ton corps était beau, ici, en campagne
Les sentiers sur ta peau que j'accompagne
Ont sombré sous une ruelle assombrie
Tu me manques, vielles rémanences d'un vœu interdit.


Colin Escot, 11 octobre 2022

J'aime beaucoup cette fin de halage, le fil d'Ariane s'est rompu et seules quelques rémanences échappent au largage.

Amitiés

Bonjour Colin

En effet le fil d’Ariane s’est rompu, ce serait donc ça l’objet de ton courroux !
( vanne à 2 balles garantie)
Connerie mise à part ton poème est une merveille de part le symbolisme des images choisies
Amicalement
JC

Vos messages me vont droit au cœur, Rimarien et madame Bertrand, même si, mille excuses, je n'ai pas compris, je le craint, la blague !

Encore merci,

Je reviens donc clarifier mon jeu de mots à deux balles( à blanc je te rassure) tu pourras te rendre compte jusqu’où la connerie peut se nicher: Jusqu’en Guyane, Ariane Kourou 😜
Mille excuses mais inutile de te promettre que je ne le ferai plus c’est toujours à mon insu même si c’est de mon plein gré !
Amicalement
JC

Ah excellent, très technique ! Vous devez avoir une vie rencontrant beaucoup de joie, et de Richard ! (Je sais que vous l'avez )

Oui oui Colin je l’ai
Eu le maillot de meilleur grimpeur😜
Amicalement
Jc

j'ai bien bien toutes ces allégories, très joli texte !

plume-éphémère

Merci beaucoup Plume Ephémère pour votre retour,

Amicalement,

Ah oui, je me souviens de cette nuit où Thésée contempla longuement le fil qui ne se tendait plus sous ses appels découragés, et où il rejeta la corde dans les limbes de la déception. Mais je ne savais pas alors que de son aigreur ensommeillée fleurirait un poème...
Ô Thésée du dédale dont on ne sort jamais, puissent tes chants nous parvenir encore,
Oui, fais nous entendre tes cris désespérés,
Et fais sécher tes larmes en douces perles d'or...

Merci beaucoup pour ces belles paroles Le Lys perdu !

A bientôt,

Beaucoup de modernité dans ces vers très libres, les mots sont bien choisis, le rythme est entraînant.
Les lieux, les atmosphères, emportent le lecteur dans une belle promenade jusqu'à ce dernier vers où s'exprime au final, un regret éclatant et peut-être douloureux.

Une belle plume que je découvre par hasard.

LYKAN

Bienvenue LYKAN derrière ces lignes !

Au plaisir,
Colin