Avertissement: L'emploi de termes injurieux sous astérisque n'est là que pour servir cette histoire et rien d'autre.
" Tu ne trembles plus... Et moi j'y crois! "
(Marathon éphémères 2019 - semaine 6)
Prenez-lui un masque, il traversera alors sans broncher les couloirs du lycée, Rasera les murs, raclera le sol, marchera de traviole; les pommettes flasques, Il servira la soupe aux caïds de sa classe, ramassera sévère, s'fera traiter de p*dé, Se sentira anormal, croira que le blème c'est lui, lui et son soi-disant pète au casque.
Ni beau ni moche, il restera insignifiant pour certains, invisible pour d'autres. Il tentera en vain de se faire accepter du groupe, des lécheurs de blâmes infâmes. Il encaissera l'ordinaire quand ses parents trouveront extraordinaire qu'il se vautre. Mais rien n'y fera, il y a autant de solitudes que d'enfoirés* qui lui refileront cette came.
Il pensera qu'il ne vaut rien, rien d'autre qu'un gros coup de pied dans le derche Le faisant basculer dans l'eau de la cuvette; graffitis à chaque porte des toilettes Le rappelleront aux insultes, à son seul nom venant s'écraser contre la grande perche! Le directeur le sanctionnera d'un renvoi pour son silence, son malheur une historiette.
Il sortira par la petite porte et restera insignifiant pour certains, invisible pour d'autres. Son soleil amer sous un ciel nébuleux dardera ses rayons à l'aube navrante de la grisaille: Il réencaissera l'ordinaire quand ses parents trouveront extraordinaire qu'il se vautre. Retirez-lui ce foutu masque! Plongera t-il à nouveau dans les profondeurs de ses entrailles?
NON! Envoie valser... Emmerde-les!* Nique l'absolu!* Nique l'enfer!* Haut les coeurs! Bas les masques! Tu y crois, toi... Tu y crois!
Même s'il y a autant de solitudes masquées que d'êtres humains sur Terre, La fatalité ne doit pas te détruire ni te peser, nique le néant*, nique l'enfer!*
Emmerde-les* et prends la force de ta solitude, puise en toi cette avancée Celle de te lever, de mettre un pied devant l'autre, tenir bon et marcher!
Démarcher sans relâche encore et toujours, tu y crois maintenant l'espoir? On ne te verra plus casser en deux car pour trois tu sortiras de l'entonnoir.
Va puiser sur tes forces motrices contre la mangeaille perforatrice, tu y crois... Dans l'existence besogneuse, garder coûte que coûte la veilleuse allumée contre soi.
Tu ne trembles pas... Une p'tite graine plantée dans tout ce beau merdier! Tu ne trembles plus et tant mieux... Une belle fleur pousse sur leur tas de fumier!
Au grand jamais, folâtrer avec la médiocrité Des faces congestionnées. Nos têtes hautes contre leur mur bas et moi j'y crois, J'y crois quand je te vois...
C'est son père qui devrait lui apprendre à se battre, combien de mômes deviennent des loques par éducation culpabilisatrice... poème coup poing comme je les aime.
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