La Passion des Poèmes :: Poèmes par thèmes : Marathon Éphémère 2019 (semaine 5) : "Malgré le temps" :: Tes minutes, mes secondes, nos centièmes...

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Franck

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Publié: 29 juil 2019 à 16:08

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" Un peu malade le cheval patte pelu la fleur blonde qui tourmente les tourterons." Max Ernst - 1920

" Tes minutes, mes secondes, nos centièmes... "

(Marathon éphémères 2019 - semaine 5)

Tant qu'il y aura des nuages, des bancs sur le vieux continent,
Tu brilleras de mille feux, de mille couleurs au jardin des sentiments.
L'instant sera douloureux, par moment poussera du chiendent
Mais je ferai avec, je ferai sans, et ce malgré le temps…

L'abîme des jours crache sa belle dorure
D'un saut à l'élastique au tréfonds de l'usure.
Sur ton pavé noctambule aux douze coups de minuit,
La décennie s'annonce, une autre s'enfuit.

Ce vieux torchon que j'allonge avec précaution
Sur ta poussière, la contrebasse de la rédemption.
Tes plaies béantes où mes couteaux tombent encore
Et ce, malgré le temps... Ta chair brûle entre mes pores.

Du haut des arbres aux cimes débourbées, ta forêt s'humanise
Tandis que ma ville, à son instinct bétonné, ici-bas s'animalise.
Tes mains, tes longs doigts comme les barreaux d'une prison
Gardent ce qui restera de mon clair de lune au coeur du bastion.

Tes minutes dévorent mes secondes nos centièmes imperceptibles
Jusqu'à la mitraille des heures galopantes, brutales et indicibles.
Une seule image résiste, sa vision comme sa douleur persistent
Et ce, malgré le temps... Insatiables, ses aiguilles nous pistent.

Nos banlieues? Fanfares de bruits et de sons, c'est ton jour qui se vivifie.
Ta veine pendue au parloir fugitif, c'est ma longue nuit qui se mortifie.
Tes murmures hurlent - les quarantièmes rugissants tatoués sur ma peau -
À l'oreille desséchée des étourneaux vautrés dans la voirie des cageots.

Un ultime pas, le dernier feu, tout signe quand le chaos l'efface.
Aujourd'hui mon premier rêve éclot dans ton paradis de glace.
Ici jaillira, coulera un sang neuf au torrent des sources fleuves
Et ce, malgré le temps... Ta liberté, la mienne, nos mises à l'épreuve.

Ami d'en haut sous un flash mélancolique qu'éclairent mes lampes astéroïdes,
Je nous revois marcher le long des voies ferrées, à l'ombre de ces autoroutes hybrides...
Mais l'hiver prononce sa sentence, frappe au carreau d'un gant de fer sorti du fourreau:
Tu pars avec ta bécane de l'apocalypse, ton blouson en cuir, une tête de mort dans le dos.

Franck (28/07/2019)

Les quarantièmes rugissants: est le nom donné par les marins aux latitudes situées entre les 40e et 50e parallèles dans l'hémisphère Sud, appelées ainsi en raison des vents forts établis, venant majoritairement de l'ouest.

Maschoune

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	Un petit baiser, comme une folle araignée, te courra par le cou... A. RIMBAUD

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Publié: 30 juil 2019 à 11:27

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Décidément ce thème est porteur de belles inspirations !

Merci à toi Franck !

"Me reviennent les instants partagés. D'autres ont disparu. Et s'inventent ceux que j'ai manqués."D. de Vigan

Y.D

	Nouvelle: Ariane, consulter mon journal

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Publié: 31 juil 2019 à 11:49

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Une poésie qui foisonne de toute part, je dois avouer que je m'y suis perdu un peu -

Amitiés

Yvon

Franck

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Publié: 31 juil 2019 à 16:38
Modifié: 12 mai 2020 à 07:45 par Franck

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- Isabelle, merci pour ton merci. Bel été à toi!

- Yvon, disons que entre le foisonnement et ton aveu, il y a avant tout l'abondance du chiendent et la recherche du temps perdu, raisons qui peuvent justifier (peu ou prou) ton "égarement". Amitiés

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