J'ai l'âme comme une fourmilière. Sa frénésie m'est familière. Elle s'emmêle, elle m'enlace. J'en confonds souvent le fonds et sa surface
parce que les vieux volcans laissent de profondes traces au coeur des océans comme au coeur de la glace.
J'ai l'âme perdue en ses mystères. Endimanchée dans son manteau de pierres, elle s'emmêle, elle m'enlace. J'en oublie souvent toutes ses frasques
comme ces grands volcans perlent leurs larmes en des rivières et s'en retournent en pleine mer couvrir d'autres roches ébouillantées.
J'ai l'âme perdue dans ses enfers. Sa douleur est passagère. Elle m'enlève, elle m'enlace. Elle m'assaille et me terrasse
parce que des profondeurs en silence jaillissent d'insidieuses déferlantes, comme des remous de non dieu qui commencent, dans les tréfonds d'une anecdote.
J'ai l'âme moisie de l'intérieur et des vers me traversent le cœur. Ils m'assaillent et me gangrènent. Ils me soudoient mais ils me peinent.
Aux bons souvenirs de mon âme qui me projette dans ces torrents de larmes, je la coulerai nue dans les fonds abyssaux pour l'épurer un jour de tous mes maux.
Et si demain je refais surface je lui dirai devant la glace de ne plus répéter mot pour mot tout c'que lui dit mon vieux cerveau.
Bonjour Appotamox Je te remercie pour ton très gentil commentaire. Effectivement je ne suis pas seul ... Ouf ... à avoir ces sentiments et cette sensibilité ... qui me pousse à écrire. Et parfois cela fait du bien de les écrire. Il faut savoir vivre avec et très souvent ses tourments sont ponctuels ... car la vie quand on s'en donne la peine apporte de jolies choses ... Ne serait ce que l'amour, des amies, des passions communes, la poésie ... Ce texte n'est qu'un instantané de sentiments passés ... Tu t'en doutes. Merci à toi d'avoir glissé tes mots sous ce texte. Bonne soirée Christophe
Jean Louis, Drôle d'oiseau : Je n'ai écrit cette dernière strophe que cette année. Comme quoi parfois il faut du temps pour tordre le cou à ses tourments et finir un poème.
Josette : Merci d'avoir apprécié ce poème malgré la tristesse de ces vers. Tu as raison l'écriture peut être un moyen de soulager son âme. La poésie c'est aussi çà.
Isabelle : Je prends ton compliment. Je suis obligé ... mais Baudelaire c'est beaucoup tout de même. Merci à toi
Ttm : En fait j'aurai pu remplacer "abyssaux" par "baptismaux" : le sens aurait été tout autre ; et là j'aurais été lavé de tous mes pêchers dans l'instant. Mais je préfère la mer à l'église. Je suis plongeur ... alors ... Merci pour ton commentaire qui m'a fait sourire pour la raison que je viens d'expliquer.
Si l'âme est une fourmilière, je me dis après lecture, que ton poème fourmille de verbes.... J'aime particulièrement quand ils se suivent, ça crée un rythme, une action très intéressante. Et sur le fond, il y a tellement à dire et à écrire sur l'âme...Et je partage ce qui a été dit, je pense aussi qu'écrire est un moyen d'évacuer le trop plein de l'âme, quand elle est tourmentée. ça lui fait du bien, ça nous en fait aussi. Amitiés chaleureuses. pyc.
Complètement d'accord avec toi ... mon âme n'est pas lisse ... perso ...je suis sensible. Peut être que l’âme des poètes est ainsi. Je te remercie pour ton gentil commentaire et ton avis que tu as partagé.
Bonjour Josette J'ai la chance d'avoir une copine formidable ... depuis 2003 qui m'a permis de gravir bien des montagnes. Le poème est de 2002 sauf la dernière strophe qui date de 2016. Voilà l'idée Je te souhaite une très bonne journée et je te dis à bientôt sur tes jolies pages Christophe
je viens de relire, avec beaucoup de bonheur, ton magnifique poème sur les tourments de l'âme! cette sincérité m'émeut beaucoup, mais j'espère que tu es plus serein!
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