Moi, je demande un nouveau jour pour regarder, La sublime Beauté et son temple sacré, -Tu mis de la grâce, sur les ans, sur les champs, Bénissant et les mers et déserts d'Orient Là, sur la lisière des bois, ta douce voix on reconnaît, sans porter un seul œil sur toi Là, à travers et les branches et les pervenches, Ta senteur unique, et acidulée, s'élance Sur le cœur si ivre, qu’il se perd en sa danse Là, près des vergers, des cyprès et des lauriers, Pas même leur palme n'ose se reposer Tu répands le souffle partout où tu t'imposes Même à la timide, à la bien aimante rose Faut-il sentir ton bouquet pour trouver la joie Sous l'Azur qui, de quelques excès, en rougeoie ? Et là dans mon âme en vie, un heureux concert S'invite avec magnificence sincère.
Moi je demande un nouveau jour pour ressentir Le doux souvenir sur ma paume se flétrir Son parfum familier, compagnon de celui Qui regarde le temps, qui fuit, ce grand bandit - Viens, je t'invite à cette table désertée Où sont partis, loin, mes précieux invités Peux-tu me conter le jeune temps de l'enfance Là où se colorait la vie d'insouciance ? Et ces personnes que j'ai chéries, où sont-elles ? Chaque soir, je pose l'espoir à la chandelle ; Et tous ces endroits que j'ai chéris, où sont-ils ? Dans les clairières de mes rêves...sur cette île, où je retrouve les fantômes du passé... Va, souvenir, je cherche à croiser l'avenir Ou mieux, le présent qui préfère m'accueillir Ses bras sont chaleureux comme elle, cette muse Ah, faut-il que je l'annonce à la cornemuse ?
Moi, je lui demande un nouveau jour pour aimer La chère Vie et son visage frais, paré de mille joies et secrets, de mille bijoux, Elle est riche d'allégresses et tend la joue, A celui qui cherche éperdu, l'amour partout ! - Vie, tes fleurs sont l'effluve de mes tendres jours J'embaume ton rire et croise la joie toujours Vêtue d'un manteau qui cache cette beauté L'âme recouvre la robe de la santé Et dans le miroir se trouve plus que ravie Que de fois, j'aime tes folies, tes broderies Tes mille voyages et tes mille nuances Veulent qu'à ta gloire, qu'en ton honneur, je danse ; Longtemps, j'ai posé les pieds sur le paillasson Du Chagrin, ce mage qui cache les saisons Pour toi, je l'ai repoussé bien loin, toujours plus Et je laisse ton doux parfum se déployer
Là, en mon cœur, le voici, là ressuscité Pour germer, éclore, le bonheur sans arrêt.
Un poème de toute beauté, à la gloire des souvenirs perdus ; les invités qui ne sont plus à la table, partis loin, dans le néant...
Et la recherche du bonheur que l'on espère connaître avec un nouveau jour !
Amitiés
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Une première fois, une première lecture... Hello; Cléo...un poème où les arômes de la vie se respirent...Un écrit optimiste pour en restituer le meilleur, dans ce nouveau jour où elle s'épanouit plus que jamais...
"Amicalités" et bienvenue,
Riagal....:-)
"C'est avec la tête qu'on écrit. Si le coeur la chauffe, tant mieux, mais il ne faut pas le dire. Ce doit être un four invisible." Gustave Flaubert -
Merci Cléo pour ce beau poème, où les senteurs se mêlent aux couleurs, vaste survol des beautés du monde, comme un manteau d'azur sur les mélancolie du passé...
Merci Le Poète Masqué ! Heureusement que la vie n'est pas un arrêt définitif sur le passé, qu'elle offre de nouveaux jours : auquel cas nous serions seuls à la " table".
Merci RiagalenArtem pour l'accueil et pour cette visite.
Merci La Brune Colombe. La poésie est cette forme de vie.
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