De bien aimer les cris Quand une larme suffit J’ai fait ma révolution en herbe Mon visage alors était imberbe
Puis les larmes se sont tues Le cri entre mes côtes gisait Cancer d’émeraude lumière noire Caché derrière mes rires miroirs
J’ai chanté de mots enchaînés Croyant braver l’illustre bagne Où des jours maudits m’ont confiné D’un long asile sur la montagne Une petite gorgée de soleil suffit Quand le paradis est conquis
Mon ombre se fait porter en croix La mort passait, pas pour moi J’ai traversé toutes mes années Survoltant la migration de mes cris Nuage au firmament de mes envies Je t’aime encore, je t’aime toujours Douce ennemie de mes ennuis Qu’un fauve clément m’a dévouée Une petite gorgée de soleil suffit A mes plaisirs, à mes folies
J’aime tes grains de douce pluie Quand tes doigts caressent mes nuits Une petite gorgée de soleil suffit Quand tout ce qui vit s’est refroidi
Réanimé de vagues ravages Qu’un torrent ramène de son voyage Je suis la plume qui délivre le soupir De toute une vie sacrifiée au délire
Je te sortirai du milieu des maux Une sémantique jalouse de ses mots Je t’écrirai du cœur de mes tourments L’impossible prière de l'infaillible serment
Une petite gorgée de soleil suffit Pour extraire de nous tout notre jus
Et j'aime ce ton lunaire ensoleillé Qui met à l'ombre définitivement Tout ce qui ne peut plus te passionner Une petite gorgée de soleil suffit Pour le doux maïs et le tendre blé
J’aime tes grains quand ils sont de folie Quand tu m’en sers dans un grand lit Où ta silhouette me donne des frissons Au moment sublime des moissons Embrasse-moi, parle- moi des saisons Je n’ai rien appris du temps Sauve-moi de mes rêves tourments A l’instant fatidique du jugement Appelle-moi de mes noms oubliés Sur les fronts de mes défaites repliées Une petite gorgée de soleil suffit Quand le corps perd son lit
A la toiture d’un rêve bâti De douces salves aux rimes affranchies Sur la crinière de mon cheval errant J’ai élevé mon drapeau blanc J’ai plié mes cris et jeté mon jus Tous les mots que j’ai écrits Dévorent le feu de mes manuscrits Une petite gorgée de soleil suffit Quand le temps ne suffit plus
A la porte de la vieillesse redoutée J’ai fredonné d’une jeunesse inattendue J’ai, de mille sourires malicieux, dessiné Les arabesques des fruits altérés Une petite gorgée de soleil suffit Quand une vie entière ne suffit pas Pour boire à l’ivresse nue et symphonie Aux sources vierges de ton nectar Les plus belles promesses de l’espoir.
Une petite gorgée de soleil suffit Quand les jours malins, les jours maudits Instaurent un semblant de démocratie Décrètent les verbes irréguliers Et les poèmes interdits..
Bekri Casablanca le 31 juillet 2008
J’ai des cheveux qui blanchissent à vue,Des rides qui racontent toutes les guerres,Et je crie … et j’appelle : Je voudrais joindre Une femme inconnue et que J’aime
Mon cher Bekri, toujours de belles images, des sensations, une émotion à fleur de peau....j'ai pris non pas une gorgée mais un bain de soleil...merci d'avoir réchauffé mon petit coeur un peu triste en ces jours... Alex
Mon cher Bekry, Tu parles la vie Et les non dits. Tu nous ouvres le livre de ta vie Et ce que tu aurais aimé connaître. Alors une petite gorgée de soleil… Avant de vivre l’embellie d’un pays. Peut être... JP
Amoureux de la vie, des femmes et du vin (Car je suis fier d'être Bourguignon
Merci pour cette gorgée de soleil , j'ai apprécié comment que tu parles de la vie , des images très fortes dans ce récit qui m'émus par la beauté de tes vers
Tout d'abord je suis enchanté de faire ta connaissance et ravi d'avoir découvert ce merveilleux poème et également tes autres poèmes .... merci infiniment de ce partage....
amitiés sincères
Clovis67
vivre sans espoir, c'est cesser de vivre (Dostoïevski)
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