La lune dans une ampoule un serpent hystérique en guise de filament et le verre étrange d'un poème les contenant tous.
Qui veut bien appuyer sur l'interrupteur ?
Des fleurs immondes que les pleurs inondent et le rectangle hypothèse d'un cercueil voilà comment je vais finir
mais auparavant dans un dernier baroud avec la demoiselle d'honneur je vais dans l'ordre :
tordre mon phallus dans le sens des aiguilles d'une montre afin qu'il te donne l'heure tordu de la putréfaction de notre amour mort de rire pendant le mariage de nuit blanche avec rouge de honte
trafiquer l'interrupteur clitoridien de ton amour propre et vendre des lassos à la sortie du rodéo où ton-cow boy m'a posé le lapin sorti de ton chapeau
m'acheter une chemise et des virgules la chemise pour planquer mes fardeaux et les virgules pour me laisser le temps de trouver mes mots et tu vas devenir la racine carrée de nulle part alors que j'ai longtemps été le double de toi
et finalement je vais me foutre en boule sur le canapé comme un chat de gouttière et je vais commencer à laper la pluie qui est tombée hier et ronronner comme un nuage gris en frottant mon dos à ton parapluie puisque tu pleures la ville entière depuis que j'en suis parti mais finalement tes larmes louent son œil pour pas cher. Je suis allé à la séance de seize heures voir un film à ma fenêtre c'était l'histoire d'un lampadaire qui jetait une lumière désertique en plein dans la gueule de la solitude un chien courait avec le nez en l'air sûr, y avait un os quelque part et le taxi est passé avec l'acteur principal un crooner habillé avec du brouillard et il a regardé à travers ma fenêtre si j'étais toujours okay pour le second rôle alors je l'ai rassuré en hurlant ma réplique "va te faire mettre !" et puis il ont gueulé coupez et c'est là que les lames de rasoirs ont commencé à danser. Mais parait-il que je suis…
…je suis de la pluie avec des yeux d'enfants
je suis un arbre de l'automne le vent accompagne mon agonie de la sienne
je suis un fil électrique que ton doigt a choisi pour allumer ailleurs
je suis trois fois rien et tout ce que tu voulais
je suis la cicatrice qui invente le couteau la mer froide dans le ventre refroidi du bateau
je suis l'angle étrange de ton calcul
je suis je suis celui qui est venu et par lequel sans aucun doute tu t'évaderas
je suis l'aube arachnide de l'aquarelle
je suis déjà sans avoir eu de temps pour bientôt et tu es "voilà" (une fable dont la morale est ton soupir)
" m'acheter une chemise et des virgules la chemise pour planquer mes fardeaux et les virgules pour me laisser le temps de trouver mes mots et tu vas devenir la racine carrée de nul part alors que j'ai longtemps été le double de toi " Ces vers m'ont bouleversé.
Ce poème m'a mis les larmes aux yeux, et c'est pas facile. Quelle déchirante succession de mots, si bien emboîté les un les autres. Je ne suis pas mécontent d'avoir cliqué au hasard sur ton poème. Bravo, c'est magnifiquement triste.
Il n'y a rien à jeter tout est splendide, il y a de meilleurs mots mais où sont -ils ?, impossible à trouver, cachés... Si si pourtant un me vient excellentissime...et bien d'autres encore d'aussi majestueux ...
ne doute pas de ton originalité car ces images sont loin d'être banales et offre une personnalité à ton poème. et pas que, l'émotion transpire toujours dans tes mots, quand je te lis j'entends toujours cette voix rauque passant à différents tons, de arrogante, à brute, de mélancolique à solitaire, de romantique à sensible, et tous les tons son présents dans ce seul poème. c'est l'unicité de ta plume. en bref j'ai adoré.
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