Une famille unie des phares dans la nuit crissements de pneus un destin malheureux. Le médecin se penche perfusion, blouse blanche odeur de macadam « vous m’entendez madame ? » Des brancards un dédale la chambre à l’hôpital autour de moi s’affairent docteurs et infirmières. Ne me réveillez pas dehors j’aurai si froid dans mon rêve il fait chaud : mer bleue et paréos. Y a aussi des manèges des doudous des arpèges chocolats et bonbons dans mon rêve il fait bon. Laissez-moi dormir vous aurez tout le temps en tremblant de me dire que je n’ai plus d’enfant.
@Mido,Papillon, Alanna, Bibenja, Pichardin : on ne trouve pas toujours les mots, c'est vrai, pour parler à une maman meurtrie.On voudrait faire pour le mieux mais on s'aperçoit que dans ces moments-là les mots sont dérisoires.
@James : même en commentant James reste un poète.
@Pheukiou: quelques lignes en trop (ou en moins), heureusement que les commentaires sont là pour nous aider à faire mieux la fois d'après. Je n'ai pas trop relu mon poème avant de poster mais si c'était à refaire je sortirais pour commencer cet affreux conditionnel dehors j'aurais froid; on est dans la certitude, donc j'aurai froid
Ce froid glacial, je l'ai ressenti en te lisant, avec cette douleur intense que nul ne peut comprendre s'il n'a pas vécu cela. Il faut beaucoup de courage pour écrire chaque mot, c'est peut-être aussi un peu de délivrance que de confier aux autres sa peine. Bisous CANDIDE J'ai une tendre pensée pour toi et pour cet enfant ODE 31 - 17 Merci pour apprécier les poèmes de Marcelline Desbordes Vallmore
Mon premier passage sur vos écrits. Un poème si merveilleusement beau, mais si immensément triste. Je retiens plus particulièrement:
Ne me réveillez pas dehors j’aurai si froid dans mon rêve il fait chaud : mer bleue et paréos. Y a aussi des manèges des doudous des arpèges chocolats et bonbons dans mon rêve il fait bon. Laissez-moi dormir vous aurez tout le temps en tremblant de me dire que je n’ai plus d’enfant.
Amicalement, actuaire
« La véritable amitié commence quand les silences ne pèsent plus. » Romain Werlen.
J'ai eu peur, au début, que ce soit un énième texte moralisateur... et puis j'ai lu... et j'ai compris que c'en était bien loin, et que j'avais bien fait d'aller jusqu'au bout. La deuxième partie (« Ne me réveillez pas ») est superbe, dans sa douleur trop forte pour être vivable, envisageable même...
Pour la petite histoire, c'est en fait un accident arrivé près de chez moi qui m'a inspiré cet écrit et les paroles de cette maman qui sent du fond de son sommeil que son enfant est parti.
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