Dans mon grenier à poème j'ai trouvé ... Ces vers, que je pensais oublier !
Décibels de Minuit ...
Les gouttes qui déteignent le jour de sa grâce. Non, elle ne dort pas. C’est le ciel qui pleure la nuit, les décombres de nos errances. Quand le soleil somnole, l’audace d’une main bien veilleuse. Des mots qui transpirent le long des pavés de la capitale, L’ombre vieille des bâtisses au parfum du temps, Le jaune terne qui embellit les murs éclaboussés, le temps qui court. L’odeur suave de la terre qui se console, dans les gorges d’une nuit tiède. Paris enfante ses poètes sous une berceuse solennelle,
Le bruit discret qui enivre les contrées paisibles du silence. L’eau qui couve par ses mains maternelles, la magie qu’on a oubliée, La torpeur d’une nuit loin des âges, qui s’égare dans les mystères dormants. Paris charme, ensorcelle, inspire, et chante, encore et encore …
Par sa robe transparente, dans un ciel qui laisse suinter sur ses épaules, Les chimères leurrées, le pardon, de l’eau pour les âmes bohèmes. Elle chante dans les corridors, une oraison à l’opéra, un Mozart, ou … rien. Paris chuchote à la nuit, ses peurs, la vie qui lui a été volée, autrefois.
La mine triste qu’elle ne peut taire sous ses fins décibels, C’est une valse, une communion sacrée, au creux des secrets de la terre. Paris pleure ses pensionnaires, ses héros, sa mère, son vin, le temps qui sommeille, Paris implore la rue, au détour d’une église, sur des desseins étrangers. Elle passe, écoute aux portes, nos incantations secrètes, nos sottes peurs. Paris arbore un air morose, avare de couleurs, audacieux et inspiré, telle une vielle photo,
Et, … elle se meurt dans la fumée moribonde d’une cigarette curieuse. Et quand le tonnerre gronde, … elle ferme doucement ses yeux, Elle apprend l’abécédaire des armures d’un ciel chatoyant, camaïeux, … Puis, elle s’éteint peu à peu, au chevet des chandeliers encore assoupis, Le bonheur ne serait qu’un vil mot, sans ces instants de passion incandescente. Et elle s’éteint, dans le silence éternel des roses qui flânent.
des que je vois une ville évoquée dans un texte, je suis séduit, alors quand en plus c'est Paris, dans des vers très recherchés, ou rien n'est attendu, c'est encore mieux ! je trouve incroyable toutes ces images, j'avais une petite appréhension au départ par rapport à la longueur de l'ensemble, vite balayée par tes mots ! bravo, une fois encore ! amitiés très sincères. pyc.
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