noir intense le clair de lune effaçant les derniers soupirs dans un coin de la chambre dans un coin de ma tête le clair de lune souffle à travers ma bouche ce qu'il reste de nous et c'est d'un noir primal d'une infinie violence
premiers craquements je te vois - tu t'approches déjà debout caressant d'une main ce feu devenu rouille tu sais que tu sais, tu ne pourras pas retenir les murs ils sont comme les claques et les rêves à jamais fissurés par la coque du temps
et tu sais que les silences restent là comme un troupeau de biches et les lumières tremblent encore nos milliers de questions comme des milliers de coups
mille éternels retours à la terre qui se fend à mon front qui se ride à l'école, au chagrin à ce qu'on balbutie, à ce qui se débat ce qu'on délivre - et qui ne veut pas mourir au front
sables mouvants, odeur de chlore au fond des friches mes mains s'enfoncent dans cette chair friable
tu sais que dans le noir j'oublie un peu la fin et ce qu'il reste de nous disparaît au fond d'un verre
un peu d'amer au fond de l'eau quelques gouttes de ce trop-plein contre une parcelle de ta peau appuyée contre ce noir intense je retiens des soupirs que les heures m'arrachent vivant toujours au rythme des pierres qui tombent un mot seulement viendra toucher le sol avec la sagesse d'un monde qui s'effrite.
Je suis émerveillée ...Oui c'est bouleversant tellement c'est beau tendre sur une vie qui coule inexorablement, mais semé d'un tel amour malgré ce temps qui passe... J'adore
Tous les textes hébergés par La
Passion des Poèmes sont protégés par les lois
de la protection des droits d'auteurs ainsi que par des traités
internationaux. Il est strictement interdit de distribuer, d'afficher
ou d'utiliser ces textes de quelque manière sans l'autorisation
de l'auteur du texte en question.