Incantations d'une errance Qui peut être me reviendra...
Les Messagers du vent
Terre me reconnais-tu ? Jouvenceau au ruisseau de ton sang, abîme de tes entrailles. Toi qui allaitais mes rêves malhabiles, Ces mots insuffisants que le temps a tus. Ce temps-là, qui m’est hostile ce soir.
Te souviens-tu de mes vœux ? Jurés à la larme du vent, à la sueur du ciel. Aux promesses que la chance a scellées dans le néant.
Terre me reconnais-tu ? Les secrets que je disais à la nuit, terre,
Te souviens-tu de mon sang, de mon nom ? Terre ces eaux auxquelles tu promis rédemption, Mes mains d’enfant y caressaient la vie et l’eau qui y suintait. Aujourd’hui que la ride m’éloigne de ton terroir, Que le jour se cache de mes yeux, dans le sombre brouillard de l’oubli. Souviens-toi que je fus un de ces fils, porteur de la jarre. Qui ramenaient aux rêves du voisin, De l’eau pour un peu de pluie, un peu de rire. Maintenant que j’aperçois non sans peine mes soleils, Laisse-moi baigner dans le creux salutaire de ces chimères damnées, Au gré du vent racoleur, celui des oubliés.
Une belle prière à la pluie, à la terre... De terribles images de sécheresse... "Mes mains d’enfant y caressaient la vie et l’eau qui y suintaient." Peut être nos enfants , demain.. Mais qu'avons-nous fait pour l'épargner ? J'aime beaucoup.
On voudrait que tout reparte d'où, un jour, tout s'est arrêté.
tu te rends compte de tout ce qu'on retire de cette lecture ?...cette dimension de prière, cette écriture sensible et réfléchie, ce n'est pas inventé, au contraire c'est ce qui se reflète dans ton poème...j'aimerais savoir écrire avec cette justesse universelle, Sidonie dans son commentaire a su faire ressortir cet aspect qui apporte une grande force à l'ensemble. amitiés sincères à toi. pyc.
Tu donnes envie de pénétrer ton être pour savoir ce qui a pu t'insuffler ces vers.
Je ne sais que dire sinon que beau poème encore une fois, et que Terre c'est une mère, avec les bras grand ouvert, erre tant que tu veux, et rentrer quand tu peux. je suis sure qu'au fond tu n'es pas l'oublié que tu penses.
Je ne vais pas m'avancer plus car je ne veux pas profaner le sanctuaire de tes pensées. mais bon je ne peux que traduire, ce que j'en perçois;
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