Mes bottines raclaient grassement l'épiderme du trottoir, tandis que mes pas se faisaient de plus en plus sensibles. Mon équilibre était fragile et mon pied fort autrefois - le gauche- me semblait le plus faible à cet instant précis. Je perdais pied. Il était tard, proche de 23h lorsque je me décidai enfin à rentrer à la maison. Mon frère m'avait appelée à plusieurs reprises, sans doute inquiet de ne pas me voir arriver. Je ne lui ai pas répondu. À la place, j'ai regardé mon téléphone clignoter. Je l'avais mis sur vibreur avant l'entraînement. Je l'ai fixé longuement sans agir, comme si je ne savais pas quoi faire. Il a fini par s'éteindre. Je l'ai gardé là, devant moi encore un moment sans lui prêter trop d'attention. J'étais profondément coincée dans mes pensées, luttant à moitié pour m'en départir rien qu'un peu. Après m'être débattue avec mon esprit et mes jambes, j'ai finalement réussi à les convaincre de ne pas me lâcher complément, de ne pas me fuir. Voilà que je me traînais sur le chemin du retour titubant de tout mon être. J'étais bourrée d'une certaine manière. Certainement pas d'alcool, non. J'avais le corps rembourré de tristesse. Les yeux rouges, le nez pris, de la bave ruisselait sur le bord de mes lèvres. J'en bavais. Il faudrait penser à installer une norme émotive pour cette dernière, car trop de tristesse devient dangereux pour la santé. J'avais pleuré pendant longtemps, une heure tout au plus, changeant de position à peu près toutes les 20 minutes. D'abord recroquevillée sur moi-même beaucoup de larmes m'ont échappé. Puis, adossée contre le mur d'un bâtiment voisin du complexe sportif , je m'étais assise à même le sol, loin des regards, le corps lâche, épuisée de ce trop plein d'émotion. Enfin je m'étais surprise à adopter une position fœtale. Triste situation dans laquelle j'étais. J'étais minable, il n'y a pas d'autre mot.
Comment il disait déjà ? Ah oui " ne me secouez pas je suis plein de larmes". Joli texte A la réflexion je ne suis pas certain qu'on puisse être littéralement "ivre de tristesse" même si dans les deux cas on peut être dans un état pitoyable.
Tout peut - être une forme d'ivresse, tu l'as fort bien écrit. Bises amicales ODE 31 - 17 J'espère que tu n'es pas restée dans cette position très longtemps.
Bonjour La brune Colombe J'ai bu ton texte jusqu'à la dernière goutte .... mais pour la fin .... minable ... non ! ... juste humaine car parfois on ne contrôle pas notre sensibilité et nos émotions. Ton récit l'a très bien exprimé. J'aime Bonne journée Christophe
Comment il disait déjà ? Ah oui " ne me secouez pas je suis plein de larmes". Joli texte A la réflexion je ne suis pas certain qu'on puisse être littéralement "ivre de tristesse" même si dans les deux cas on peut être dans un état pitoyable.
Merci Lacase. L'on peut faire dire ce que l'on veut au mot à partir du moment ou l'on parvient à les manier comme on l'entend, alors oui certainement qu'une telle ivresse n'existe pas à proprement dit..et quoi que, puisque j'ai réussi à la visualiser sous l'assemblage de ces mots que j'ai employé. Je lui est donc permis une existence toute personnelle. La symboliques des mots n'a de limite que celle qu'on lui suggère.
Citation de Ode 31-17
Tout peut - être une forme d'ivresse, tu l'as fort bien écrit. Bises amicales ODE 31 - 17 J'espère que tu n'es pas restée dans cette position très longtemps.
Peut-être pas tout mais certaines émotions peuvent en prendre les traits plus que l'on ne ce l'imagine. Merci Ode d'avoir apprécier mon partage.
Bonjour La brune Colombe J'ai bu ton texte jusqu'à la dernière goutte .... mais pour la fin .... minable ... non ! ... juste humaine car parfois on ne contrôle pas notre sensibilité et nos émotions. Ton récit l'a très bien exprimé. J'aime Bonne journée Christophe
Tu as sans doute raison..je suis souvent dure avec moi-même plus que de raison mais ce texte date un peu, je ne suis donc plus dans cet état d'esprit. Je suis plutôt entre deux, dans une phase de transition émotionnelle. Merci d'avoir apprécié mon écrit
Tous les textes hébergés par La
Passion des Poèmes sont protégés par les lois
de la protection des droits d'auteurs ainsi que par des traités
internationaux. Il est strictement interdit de distribuer, d'afficher
ou d'utiliser ces textes de quelque manière sans l'autorisation
de l'auteur du texte en question.