Le fumeur d’opium


Sur la natte, un sommeil de songes apaise sa vie

Les yeux mi-clos, il flotte, l’éther est son royaume.

A ses côtés une fée veille, belle compagnie

Son aide, sa guide sur le doux chemin de l’opium.

Dans un brouillard de douces vapeurs il la devine

Déposant dans la pipe l’opiacé pour l’ivresse

Volupté mystérieuse, harmonie divine

Déracine les lourds conflits de l’âme vengeresse

Ordre suprême libéré de toutes les amertumes

Lui offre les clés du paradis et ses trésors…

Il a jeté ses désirs dans la mare au diable

Il est prisonnier, sa liberté disparaît

L’œil de Satan jouit, se fait irrévocable

Jusqu’à la mort, torture du corps peut commencer

Fée mutée sorcière, l'aiguille ourlée d’opium

Main l’agite sous ses yeux avides et miséreux

Esclave sans volonté, Satan moissonne

Son âme mélancolique qui appelle dieu

Il est tard pour les regrets, le temps frissonne

Déjà l’ombre du crépuscule voile ses yeux

Son corps l’a refusé, douleurs l’ont remplacé

Le génie de l’ivresse vient de l’abandonner…

C'est très bien écrit ... et décrit

Merci à toi

Bonjour Yvon,
Je partage le commentaire d'Isabelle. Aurais-tu quelque expérience de cette pratique ?...de ce génie de l'ivresse...
Amitiés

Bonjour Y.D,
chacun choisit l’ivresse qu'il veut, mais elle peut vite partir en fumée.
Très beau texte !
Amicalement
Pichardin

Un beau poème mais une ivresse dont il vaut mieux se passer....

Ouverture sur un paradis artificiel....dans le mystère d'une Asie exotique et opiomane !
Bonne journée et merci pour cette fumette matinale pour moi !

Isabelle, Jean Louis, Pichardin, Sidonie pieds-enVers

Merci pour votre passage sur mes lignes. Pour répondre à Jean Louis, je suis un ancien fumeur mais pas d'opium et j'en suis heureux. Arrêter la simple cigarette a été une vraie souffrance, il faut dire à cette époque, l'aide médicale n'existait pas, seul le désir absolu, et la volonté étaient de mise. j'ai essayé mille fois avant d'y arriver, je frôlais même le délire dans mon comportement, j'y suis arrivé parce que je ne supportais plus de me sentir esclave du tabac. Alors je plains de tout mon cœur, les personnes qui se font piéger par toutes ces saloperies qui circulent.

Amitiés

Yvon

Je ne connais rien à l'Opium et c'est certainement une saloperie !
Pourtant à te lire me reviennent les images des fims "Indochine" et de "l'Amant". Je revois Tintin, la beauté des pipes en céramique et les Hmongs noirs de Sapa...
Merci pour la belle balade

Un très beau texte. Merci.

Lacase, Magali

Merci pour votre passage.

Yvon

Esclave sans volonté, Satan moissonne

Son âme mélancolique qui appelle dieu

Il est tard pour les regrets, le temps frissonne

Déjà l’ombre du crépuscule voile ses yeux

Son corps l’a refusé, douleurs l’ont remplacé

Le génie de l’ivresse vient de l’abandonner…



Yvon, j'ai horreur des dépendances et je comprends même trop bien ces mots ...

Merci poor ce plaisir de lecture qui fait réfléchir.

Amicalement

galatea

Galatea

Je te rejoins sur toute la ligne, je ne supporte aucune addiction, l'air de rien, elles sont nombreuses à vouloir nous piéger.

Amitiés poétiques

yvon

Un texte superbement écrit, il pourrait se retrouver dans une séquence de film.
J'ai eu l'occasion de prendre des médicaments prescrits par le médecin à base d'opium et je n'étais plus moi même, heureusement j'ai dû arrêter très vite, mais je dois dire, que l'on " flotte ".
Bises amicales ODE 31 - 17

Ode

Merci, moi aussi j'ai eu la même expérience, d'ailleurs j'en ai encore dans ma pharmacie il faut dire que cela soulage bien, mais il faut naturellement pas en abuser

Amitié

Yvon

On croirait entrer dans une de ces imageries orientaliste...où les plaisirs des opiacées sont aussi lourds que le plomb dans les nuages trompeurs de l'oubli.
Beau texte Yvon !
Amitiés...
Riaga...

Riaga


Merci

Amitiés

Yvon

Adria d'Orances[b][/b]


C'est avec un grand plaisir de vous lire sur mes lignes

Yvon

Bonsoir Yvon,

L'ivresse de savoir se perdre et éviter ainsi de se retrouver face à sa souffrance...
C'est un très beau texte !
Merci du partage.

Pascal

Astre


Merci, j'ai apprécié ton passage sur mes lignes

Amitiés poétiques

Yvon

Bonjour
un témoignage qui éclaire crûment la sournoiserie des mondes artificiels,
Amicalement

Xenia

Merci

Amitiés poétiques

Yvon