L'horreur de vivre est résolue
Par l'allégeance à la chair même.
Personne n'a su que je t'aime,
Et j'ai cru mon amour perdu.

J'ai sillonné les voies du monde
En recherche d'un mot, d'un seul,
Pour ne trouver qu'en mon linceul
La syllabe, aux rives fécondes.

J'en ai fait, du rêve éternel,
La substance aux belles fragrances.
Ô passant, hâte-toi, et pense
A qui dort, oublié du ciel.

Mais toi, dont Léthé fit conquête,
Que ton absence prenne, ainsi
Que les chiendents du Paradis,
Racine jusqu'à mon squelette.

Qu'elle lie son ouvrage à mes os,
Qu'elle épouse une ombre d'empreinte,
Qu'elle allume, en l'orbite éteinte,
Le doux souvenir d'un sanglot.

Pour qu'ayant perdu Dieu, et Diable,
Nul ne sachant plus qui je suis,
Je me hausse enfin, par ta vie,
A l'orée des Jours mémorables,

Et que le souffle des jasmins,
Des lavandes, des tubéreuses,
Me disent que tu es heureuse
Et me consolent de ma fin.

Superbe souffle

j'aime beaucoup, tout.
Merci
amicalement

Éblouie... C'est si beau que je n'ai de mots pour décrire ce que je ressens...

Merci beaucoup...


Bonne journée,

J'ai le coeur serré d'une si belle déclaration...Tu es un prince.

Bise

Ce poème est superbe...
Comme tous vos poèmes..
Quelle écriture !
Je suis fan.. mais je crois que je vous l'ai déjà dit.
Merci.
S.