Et moi j'entendais tout, Mais je ne dirai rien, De ces deux amoureux, Qui se faisaient du bien.
Et moi j'entendais tout, Mais je ne dirai rien, De ces deux êtres maladroits, Qui n'avaient donc pas su déceler, Dans ma longue toux frémissante, Mes deux poumons vifs, éveillés.
Et moi j'entendais tout, Mais je ne dirai rien, Le bruit du lit grinçant, Une frêle voix féminine, Des soupirs masculins, Le désir de l'instant.
Et moi j'entendais tout, Mais je ne dirai rien, Dans ma chambre endormie, Même ma lampe somnambule, Eût pris congé cette nuit, L'obscurité criant : La lumière capitule !
Et moi j'entendais tout, Mais je ne dirai rien, Dans un silence trop prononcé, Sous la jouissance des insoucieux, N'eussent-ils pas fait vraiment exprès, De faire montre de leur joyeux.
Et moi j'entendais tout, Mais je ne dirai rien, De ce moment sismique, À l'élan viscéral, De leurs mains hystériques, De ce conciliabule de cristal.
J'aime l'idée d'avoir utilisé la force des deux premiers vers comme fil conducteur de cette "promesse nocturne". La dernière strophe est de toute beauté. Amitiés, Alexandre
Bonsoir Alexande !
Je vous remercie pour votre appréciation détaillée.
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