tout ce qui faisait enfler la maison tout craquait dans les tiroirs qu’on venait de vider il restait encore des fleurs roses boutons de chair j’ai crié très fort qu’il fallait sortir les fléaux les fléaux et des fleurs dans sa main tendue embrassées par le diable oui j’embrassais ses lèvres encore chaudes des fleurs dans sa main des fleurs roses des fleurs partout sur les murs comme des insectes sous les draps grouillant partout des fleurs, la terre éclatée sous ma robe de coton
j’aurais aimé mourir un peu avec elle mourir tout à fait d’une passion encore plus écœurante j’enfle, simplement de la peau il reste les couleurs trop pâles du jour où j’ai glissé entre deux planches du parquet
sous les robes de coton sous les robes de coton on déconstruit des nids on rebaptise la mer sous les robes passe le diable comme un enfant comme un enfant la main tendue comme un enfant la fièvre autour du cou la fièvre dira tout tu je t’ai aimé je t’ai aimée arrache moi la gorge dessous c’est oui la mer la mer à mes pieds remonte en moi c’est la mer dessous la peinture est fraîche je peux toucher j’ai attendu j’ai attendu cet instant pour peindre une maison pleine de fleurs un jour une nuit une nuit la maison a explosé elle n’a pas pris feu elle a simplement disparu elle a filé dans les tiroirs je peux encore toucher ses murs ses mains trop tristes ses mains trop grises qu’elle passait et repassait sur son visage ses pleurs ses plaintes dans ma boîte deux feuilles une à ton nom une autre étalée sur ma figure couchée sur moi l’autre c’est un fauve c’est l’autre
la pauvre femme danse au milieu des fleurs dans la maison qu’elle n’a jamais quittée qui la prend de toute son âme qui la rejette dans toute sa chair
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