La dernière fois que j'ai vu les étoiles elles ont soulevé ma peau comme on soulève un drap comme un étendard elles ont secoué la vie la vue l'attente les caractères et les torsions le moindre meurtre ou mensonge la plus petite insomnie La dernière fois que j'ai vu les étoiles j'ai tellement craché qu'à la fin ma salive ressemblait à quelque chose de sublime comme une femme sublime qui quitte ses vêtements par exemple des traces de lumière, des taches de café par terre et sur les murs, caprice de gitan
c'était le retour des grands reliefs sur la carte ils ont un peu la forme d'une mer à sec sur la carte il reste des miettes de ce qui n'a pas germé des horizons des OMBRES qui ne crèveront jamais.
qui ne crèveront jamais le sol pour y cacher leurs écrits avec l'élégance d'un chef
LE SOUFFLE VIENT APRÈS La lune vient L'haleine Ne connaît que L'amour
La dernière fois que j'ai arraché une fleur il suffisait d'observer la courbe de mon dos pour comprendre qu'une promesse ne peut briser qu'une seule vertèbre à la fois une seule côte et qu'il est inutile de murmurer La dernière fois j'ai compté les secondes très doucement les jours les mois le nombre de marches avant le sommet j'ai compté mais aucune langue ne me venait un mot un fil peut servir de chaîne de toile ou de lien de remède à la nudité
Je ne sais pas si les silences, les bruits, les craquements ou les pleurs méritent d'être nommés mais la nuit porte en elle un fardeau qui nous traverse à peine.
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