Je serai la ville Parce que le dos de ma main n’a jamais caressé que de longs grillages De longues plaines pelées Mes jambes ont glissé le long de troncs d’arbres un peu râpeux Les longues chutes, les danses accidentelles
Le carnaval, lui, ne cesse jamais Il est venu lancer le premier coup de feu Il a renversé le premier coucher de soleil écrasé par les rayons, couché sous les roues du vélo Le carnaval comme un incident Les ballons rouges les ballons bleus les pauses silencieuses le cœur gros
Quand un enfant s’échappe, les ombres suivent sa course jusqu’à la fin Elles ressentent tout Les compressions douloureuses d’une épaule nue contre une autre épaule Et si par malheur ce qu’il reste de moi caresse la masse brûlante des joueurs de flûte Si par malheur je rencontre les contours fragiles d’un homme à l’abandon Là où il avait des murs là où il y avait du pain, il n’y aura que des blessures Les traces interrompues d’une ville à piller.
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