CONTRE contre contre je suis contre le geste contre le son des cloches je suis contre la guerre et les insomnies contre les profils contre la famine la faim contre la forme mais mon amour vois comme les fourmis passent toujours dans les étoiles ton épaule ton épaule quelque part dans la fourmilière vois comme elles grimpent dessus dedans regarde bien comme elles tirent à elle ce que tu cherches en tombant tu es poussière – tu es épuisé tu es sciure – tu es tu es peau et parfois mon sang ne revient pas mon sang ne tient plus plus du tout ne fait plus de tour DU TOUT... les veines s'effacent se sacrifient on les mangera demain dès l'aube, peut-être grillées au soleil les braises de mon amour je les prendrais en photo j'en aurais envie on ne touchera à rien mais je suis touchée je suis contre et contre toi et pour mon cœur et mes fourmis
simplement, bonne chance
je relève mes manches, il y en a encore les blessures dont tu parlais font leur place dans ma vie entre deux portes deux colonnes d'étoiles elles font leur chemin le long des murs le long des routes comme de vieux bergers contre toi elles sont elles sont contre mes lèvres à présent contre un silence je donnerai tout ce qui ne va pas m'oublie m'arrache me donne au passé passé n'est pas passé tout passe reste accent suit je suis CONTRE les inondations contre l'épuisement les révolutions contre les épurations contre les lamentations contre les circuits (tu tombes en cherchant, tu tournes) contre la bohème (lalala) contre les poèmes ce sont des outrages à moi-même de tous poils de tous temps on me donne au passé
à cet instant, le silence s'installe tranquillement dans son fauteuil
il y a donc un silence et bien plus
l'attente des condamnés est pareille à celle des huîtres dans l'assiette sur scène la dispute prend chair prend tout dans sa tête sur scène les oiseaux tournent en rond dans les étoiles parce que les étoiles offrent un père écrasons les étoiles et et et éteins la lumière tu me vois pour la première fois ceci est un rêve ceci est mon cœur il n'y aura pas de retour mais vois mon amour combien les astres ont changé depuis hier le passé sourit de toute son âme au même moment, toutes ces fourmis me donnent envie de pleurer de serrer une main très fort tellement elle en deviendrait rouge elle irait jusqu'au soleil elle irait dire bonjour aux petites fourmis lumineuses tout ça parce que j'ai fermé les yeux trop fort et très longtemps appuyé mes doigts contre mes paupières contre les lunes les premiers mots
les voisins j'ai hurlé contre les voisins
les hérissons j'ai marché sur des hérissons sur des fourmis rouges c'est un peu la même chose
ça pique
j'éclate
et le matin, tu meurs dans mon ventre c'est pareil et tu es encore en train de mourir contre mes hanches contre mes seins tu pars tout de suite, tu es EN TRAIN de partir tu pars déjà. tu pars contre moi CONTRE
Tous les textes hébergés par La
Passion des Poèmes sont protégés par les lois
de la protection des droits d'auteurs ainsi que par des traités
internationaux. Il est strictement interdit de distribuer, d'afficher
ou d'utiliser ces textes de quelque manière sans l'autorisation
de l'auteur du texte en question.