ça gratte ça tape comme des semelles écrasant la neige
ça glisse sur les trottoirs et la chute
est plus lente
après la tempête
comme des semelles écrasant la mouche
j’attends après la pluie
qui dort
entre tes nœuds et
ça brûle
ça ne s’efface pas, ça brûle !
les mots ont remplacé la peur
et la soif a remplacé les mots

la soif d’écourter le temps
la soif écarte les doutes
me heurte.

c’est la fuite qui repousse les limites
reste un fil
dans les draps blancs, un fil qui court


il n’y a rien de plus élégant qu’un trou dans un oreiller
on peut voir les étoiles dans un coin de chemise
juste en respirant
juste en frôlant l’odeur des choses

on peut voir la rose par le trou d’une serrure
si l’on oublie un peu que les murs tombent
parfois
parfois parfois parfois les cœurs tremblent tapent
crève-cœur, l’étreinte
parfois ça meurt
ou ça bouge
ça transgresse
ça fait
du bruit là où les ampoules éclatent
et les ombres roulent
jusqu’au fond
du
lit
les pantoufles se remplissent de pluie
la nuit roule jusqu’au
bout des ongles
à la
fin du jour
ça respire ça reste
un sourire
une peau
à ne plus savoir
ce qui pousse les géants à rester debout.

... chouette alors. merci chienbrun.

Tu restes ma favorite.

("Les derniers mètres se font en rampant." On y est.)