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  Publié: 19 mai 2009 à 21:57 Citer vertical_align_bottom



Les oiseaux de papier se balancent au vent
Les oiseaux de papier poussent les pierres
je tousse
je tousse
tout ce que je n’ai pas déjà écrit
tout ce qui n’a pas ruiné le monde
je tousse à n’en plus pouvoir
je tousse pour les générations futures
j’entretiens la source
et les oiseaux de papier
se balancent au vent
les oiseaux de papier
atteignent le Mont Blanc
les oiseaux se froissent en volant
Marlène tu
Marlène tu vis en moi
Marlène tu me soulèves
tu n’es jamais en deuil
Marlène pourtant tu vides mes yeux
et ce chant de sirène
il n’y en a jamais assez pour deux
Marlène, les oiseaux de papier te vont si bien
ton visage a la couleur de tes yeux
et je retiens chaque sourire
sans quoi tu meurs
je t’aime
Marlène tu pries dans ta petite chambre bleue
tu t’ennuies quand mes lettres arrivent trop tard
tu crois avoir encore du temps
enlève cette robe
les oiseaux de papier n’attendent pas
ils entrent et te percent le cœur
et t’arrachent les nerfs sans demander leur reste
Marlène
tu souffriras plus que moi
tu n’as pas vu cet homme se détruire
tu n’as pas vu ces yeux
tu n’as pas vu le viol à travers le viol
tu n’as pas senti sa main contre la tienne
Marlène les oiseaux
sauront trouver tes reins
et les orner de roses
quand fleuriront les roses
alors
je t’aimerais pour toujours
sans peur.

 
allumette

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