tout passe trop vite il faut lever la tête vers la trace des avions avec vue sur une trentaine d’étages avec toute la crétinerie urbaine contenue dans l’envol des mouettes moi aussi j’irais crier ma peine dès la sortie des écoles à la place de ma main une agrafe à la place d’une maison la pluie à la place d’une agrafe mon cœur dans mon cœur la pluie ma main sous la pluie et que vivent les ordures et que vivent les heures passées à descendre les étoiles rue de la baignerie rue de l’ancien poids de ville les maisons sont fermées à double tour le ciel gronde on n’attend personne on guette la fanfare on rentre la tête et le silence un nuage est passé, chéri on a creusé des routes, chéri on a creusé des routes qui ont supporté le poids d’un ciel et la chaleur des prisons un nuage est passé, chéri le visage éclaté écarlate et toujours sérieux je crois que tu me dis de me taire sans un coup d’œil vers moi sans un mot pour les mouettes ta voix est comme un sifflet c’est la fin d’un drôle de film sa voix est comme un sifflet un coup dans la nuque je lève la tête : les enfants sortent et les grilles se ferment pour ne jamais quitter le sol les empreintes s’effacent pour ne jamais quitter le sol je garde ma panoplie de héros j’aime être seule parmi les bons j’aime les carottes crues
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