c’est une chanson si douce elle devrait pouvoir me caresser avec ses jolies mains ses jolies notes blanches noires blanches noires GRISES toucher ma peau en évitant les grains de beauté avec moi les histoires d’amour sont frictionnelles brillantes et sans amarres avec moi on peut sourire aux étoiles on peut croire aux lendemains qui chantent et à ceux qui ne chanteront jamais à ceux qui viennent se blottir contre moi à ceux qui rient qui pleurent qui disent que l’amour c’est un jouet silencieux c’est une chanson si belle elle devrait se confondre avec ma vie on pourrait la noyer dans un étang on pourrait la dire sans la chanter de si jolies paroles à crever sous les ponts et les ponts ça n’est pas rien c’est une parcelle de vie la vue est imprenable il en faut des outils pour grimper au sommet l’échelle n’est jamais assez grande j’arrive à attraper des brins d’herbe sèche je sais qu’un jour je serai là bas cette histoire est sans fondements je dormirais sans doute sur du foin et la lune sera pleine comme le métro aux heures de pointe et la lune sera blanche comme une ville sans balance je pèserai moi-même les fruits les morts les gens sans abris j’en souffrirai sans doute je crierai pour le calme et le calme et la bière n’auront aucun effet sur moi le port et les bateaux suivront les angles de mon corps quelles armes pour un chasseur quelles erreurs quelles erreurs auront ma peau et celle des moineaux et celle des cygnes glissant sur l’eau et le petit singe qu’on voit l’impression que tout s’écroule l’impression que tout va l’impression que je saigne sur les sièges du train au pied du Panthéon que suis-je au pied du Panthéon sur une île sans nom qu’ai-je à penser en traînant mes pieds dans le vaste univers je me fais roi sans y penser vois-tu les chevaux qui dépassent nos chemins au matin comme il est dur d’écrire des lettres pour n’importe qui et mourir dans la cheminée et pleurer dans la cheminée et la cheminée ça n’est pas rien c’est la pensée du soir bonsoir c’est l’autre face du monde qui reste là sans broncher mais j’ai bien peur que les mouches tournent en rond j’ai bien peur que le paradis soit face à nous bonsoir paradis bonsoir Marlène bonsoir tout ce qui existe longue vie aux dromadaires qui dessinent de grandes bosses et à la mer qui cachera nos cris.
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