1- Quand Jeanne prit le bateau pour Cherbourg

"je t'aime" dit-elle
assise contre la mer,
pour mieux la frapper en plein cœur

mais c'est face à la mer que Jeanne crache sa solitude,
parce que les vagues la lui rendent mille fois.

2-Jeanne tu entres
et dans ta chambre c'est un homme sans voix qui t'attend.
tu bouges
et des mains te répondent
et tu oublies pourquoi tu es venue.

Jusqu'au moment où l'orage craque :
il faut en finir avec Ivanov.
en finir avec l'amour.
en finir avec Ivanov.

3- Ivanov se lève, ce sont tes mains qui le poussent.
moi je reste en arrière, comme pétrifiée.

Je ne pleure pas : il me faudra encore te regarder partir.

J'aurais bien du mal à oublier le visage de Jeanne,
comme tu auras du mal à quitter la chaleur du piège et du poison.

4-Quand Dame Jeanne décida de mentir
elle prit à témoin le soleil et voulut peindre nos ombres sur le fond d'un tonneau

une
bouteille
à
la
mer

5- elle donne la syphilis à un inconnu...
... et rate le dernier train pour Cherbourg.

6-elle passe une nuit au clair de lune....
...et attrape la mort au pied d'un chalutier

7-Pour en finir avec Ivanov
avec l'orage
avec les tours de passe-passe
pour en finir avec les bordels et l'absence
pour en finir avec la mer, Jeanne écrivit l'amour et détourna les yeux, comme un vagabond sans larmes.

Vous ne pouviez choisir prénom plus évocateur pour moi.
Ma remarque est sans intérêt, j'en ai conscience.

J'ai beaucoup aimé la forme de ce texte.
Très propice aux images mentales.

Quand au fond... Universel et intemporel.

LYKAN

merci de ton passage ici Lykan

quant à Ivanov, ta remarque n'est pas sans intérêt, ce texte ne m'appartient pas, je ne sais pas ce que ce prénom t'évoque (et je ne veux pas le savoir), c'est ta lecture et c'est ça qui est chouette.

je l'aime toujours autant.

ça ressemble à la chanson de linda lemay tu sais "un truc sans importance"

l'homme était français la femme était russe. un truc de passage. ouaip. elle est belle celle-ci.

ouais truc de passage, me suis planté. du mal à me souvenir des paroles parfois.

Bonjour ami inconnu jusqu'ici. J'ai aimé la forme très théâtrale du poème. Intéressant. verso

Eylork. c'est pas grave tu sais ^^ chacun ses tares... je plaisante.
j'ai été voir les vraies paroles pour être sûre...


verso
bonjour, ami plus ou moins inconnu
merci d'être passé par là.