Tatoué : c’est ce que j’ai écrit la première fois. mes mains : désastre, dans la poche peut-être. enfin mes mains priaient sur ta poitrine ouverte, quelque chose qui bougeait
qui bouge loin
Poche : un abri dessiné dans le vide, parce qu’un livre sans pages ne protège pas des morts imbéciles
nous rêvions de temps en temps
et nous vivions de sommeils en commençant par le bruit des moteurs. Tatouée : ainsi marche cette putain de ville au milieu des putains.
Nous cherchons des murs à presser ! des choses à recoudre ! et des paroles à refuser. Des épreuves et de la poudre.
Désastre : il a fallu du temps avant qu’ils ne lâchent leurs chiens. Mais ici personne n’écoute le cliquetis des crocs contre les crocs, contre les clefs, le claquement des mains qui viennent goûter les salives et les gorges.
Les chiens s’étouffent.
Bouger : retourner près de la mer pour mourir
sans
tomber.
y retourner brièvement, sans papier et sans craintes
Bouger : nous sommes presque arrivés. L’écho des crocs raclant le silence, les flaques, tout s’allonge légèrement sur nous et chaque note de cette chanson pénètre un peu plus loin dans ma tête, jusqu’aux empreintes laissées par l’oreiller à l’intérieur de mon crâne, comme si ces marques avaient épousé nos chairs et notre encre, mettant fin à la plus grande insomnie.
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