Parce que les phares crèvent de honte quand on leur serre le cou jusqu'à fendre ou annuler la partie du monde qui reste aveugle aux ombres aux passerelles J'ai comme envie de croire aux appels des bateaux comme envie de toucher aux épanchements des criques aux abois aux entractes et prendre le temps de froisser le front des vagues dicter la mer une dernière fois une fois pour toutes s'arrêter quand la soupe est froide collée à la moustache des marquis et partout dans le coeur des misérables et dans le corps des mangeurs de corps voilà je ressens beaucoup mais la parole ne risque jamais rien
et pourtant une fois pour toutes je voudrais répondre selon le pli des lumières il est évident que les lignes de ma main n'ont traversé aucune frontière avant de rejoindre ma paume si elles sont là ce n'est que par dépit et pourtant là-bas le cri se fait plus pressant naissant toujours des failles entre les paupières des peuples qui prient et des couleurs des couleurs sens je m'en souviens
la révolution nous casse encore des oeufs sur la tête 1992 1998 soleil devant il est de ces jours où personne n'a passé le cap des mille ans 1287 la perle passe avant le sourire jamais d'homme plus détruit que celui rongeant le bord des biscottes
alors quand pourra-t-on prendre les gorilles pour des concepts insaisissables quand saisira-t-on New York par le cou tu touches ma main le train s'ouvre un passager est ulcéré un autre rentre chez lui content contentes les lumières piétinent nos chemins pris d'assauts par l'envie de jouir par delà le monde à travers les cris quand tout porte à croire que l'orage sera celui du siècle.
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