L’hôpital ça sent comme l’usine après la transformation des fleurs en charbon c’est en longeant ces grands couloirs vides et blancs que j’ai compris combien les tombeaux sont inutiles on utilise de grands cartons vides et mous on met des clowns là-dedans des hommes qui n’ont jamais appris à tenir un enfant dans leurs bras des êtres sans clefs qui connaissent le néant le pas grand-chose le plouf qui naissent surchargés de pleurs inconsolables alors on leur offre un lit un nid à plumes et à poils pour ne pas les affamer trop vite parce que tout d’un coup ce sera pour eux la liberté sans espoir de retour
pourquoi la mort sent toujours l’animal mort
peut-être pour que l’abcès parte vite, pour que le défaut soit isolé oublié mis à mort par la mort de la mise à mort elle-même on peut toujours essayer de s’isoler pour en parler entre ADULTES on peut espérer partir, faire du monde un vautour on n’en saura pas plus j’attends le retour du médecin
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