Chaque jour il y a un peu plus de pissenlits Chaque jour il entre un peu plus de malades dans la pension de la tranquillité Chaque jour les bêtes perdent de leur élégance de leur chaleur La peau devient une absence injustifiée et les couleurs disparaissent place aux pages aux livres manquants Le soleil est l'absence de tout la mort de tous à nous
l'incroyable
et encore l'envie brûlante de naître d'une passion chaque jour des os des dés des poèmes descendent de là-haut priant pour que nous sortions enfin du monde les hommes sont fâchés les hommes femmes enfants d'abord les ours les pôles les pères les femmes sont fâchés d'avoir permis un si grand désespoir de constater que d'autres ont le visage blanc et pur et doux de la misère pas eux de ne pas voir pousser les fleurs et pas eux
eux ils toussent ils méprisent ils méritent ils chantent la chanson du travailleur et du mort qui a travaillé et du mort pour rien de tout
Chaque jour il y a plus
sous ma peau sous mes pieds et dans quatre vingt ans je ne pourrai plus me baisser
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