Je regardais cette femme préparer le repas Sur l’unique poêle de fonte où mijotaient les plats Je lavais ses légumes dans l’émail d’une cuvette Elle épluchait pour moi des poignées de crevettes
Elle réparait les manches de ses couteaux d’acier Elle parlait du mari qu’elle avait tant aimé
Je regardais ses mains, douces, agiles et vieillies Elle me lisait des mots sur des pages jaunies Je regardais ses mains, précises et décidées Quand elle glissait les pions sur les cases du damier
Elle sentait l’eau de Cologne et puis la pie qui chante Elle sentait le jardin et les bonbons de menthe
Je regardais son visage et ses yeux attendris Quand j’allais pour manger chez elle le mercredi Je la regardais encore préparant son café Et j’y trempais mon sucre avant de le croquer
Elle fredonnait des chants dont j’ai perdu les airs Elle disait les souvenirs d’enfance de ma mère
Je regardais grand-mère préparer le repas Sur cet unique feu où mijotaient les plats Je regardais, enfant, s’affairer cette femme Sans même apercevoir, diminuer la flamme
Comment pourrais-je ne pas laisser de commentaires?? Ce poème me rappelle ces choses que j`ai vécues plus jeune avec mes grands-mères, et qu`aujourd'hui`hui je ne vis plus car je ne trouve pas (faut dire que je fais pas grands efforts) le temps. Très émouvant. Et je te jure que je me retiens pour ne pas pleurer! Vraiment super! Je crois que je vais aller passer un peu de temps avec mes grands-mères! Encore une fois bravo, et merci pour ce magnifique poème
Très très bon ! Toutes les grands - mère du monde devrait lire ça a moins une fois , quand , seules au coin du feu , elles ont le spleen de ne plus recevoir de visites. Le début ressemble presque à un poème d'amour , dédié à une amante sans âge. Je pense pas me tromper beaucoup , pour le sentiment d'amour ...
Estérak / La Vie n'est pas donnée ... il faut savoir la prendre
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