Je ne suis pas un grand écrivain mais j'avais envie de me lancer (malgré l'heure tardive oO) dans cet essai de prose. Voilà donc ma suite, en espérant que ça plaise un toutipeu
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La vieille bâtisse découpait l'horizon quand le crépuscule pointait... Laissée à l'abandon peut-être et surtout au fracas incessant des vagues qui grignotaient les contrebas de la falaise. D'aucuns disaient, qu'à la tombée de la nuit, l'on entendait des cris ou bien toutes sortes de musique inquiétante... Mais tous étaient bien ignorants... Moi, je savais...
Du moins c’est ce que je pensais jusqu’au siècle dernier. Tout le monde criait au spectre sanglant, mais il fallait bien être fou pour penser à de telles inepties ! Et c’est en tant que nouveau Maire du village que je décidai de m’y « aventurer »…
C’est par une soirée embrumée par la marée que je partis au sommet de cette roche. L’air frais s’infiltrait dans les mailles de mes vêtements, poussé par un vent tantôt calme, tantôt violent. La vieille demeure siégeait difficilement au centre de la cour, et semblait capable de s’effondrer à tout moment. Je m’introduisis doucement, faisant craquer les antiques planches faisant office de sol. A se demander si ce n’était pas plutôt mes pieds qui tenaient ce sol que l’inverse.
La frêle porte grinça à l’ouverture, laissant apparaître un grand hall tout de blanc vêtu. Chaque meuble, chaque objet était recouvert d’un long drap blanc poussiéreux. Les courants d’air les faisaient danser tels des pantins. On aurait pu croire à des fantômes valsant en rythme. Finalement il ne manquait que la musique pour les accompagner ; musique qui, à ma grande stupeur, ne se fit pas attendre. Cette macabre mélodie semblait venir d’en bas, ce qui signifiait bien que quelqu’un vivait encore ici !
« Je suis le Maire de la ville ! Il y a quelqu’un ? » Aucune réponse audible me parvint. Et plus j’avançais dans les couloirs et plus l’air ambiant se faisait frais, encore plus que dehors. Un frisson parcourut ma colonne lorsque j’entendis brusquement un rire qui semblait être celui d’un enfant. Me retournant doucement j’aperçus vaguement une chétive silhouette s’infiltrant dans un étroit couloir encore inexploré. M’approchant à pas feutrés, jetant délicatement un œil inquiet, j’aperçus cette même silhouette entrant dans une des pièces.
Prenant mon courage à deux mains, je bondis jusqu'à la porte encore ouverte. Une multitudes de jouets et de livres jonchaient le sol de ce qui ressemblait à une chambre d’enfant. Sous un second frisson glacial, se fit de nouveau entendre ce petit rire discret, il semblait parvenir de sous le lit. Sortant ma petite lampe de poche, je m’approchai doucement de la « planque », m’abaissant au niveau du sol pour en éclairer sa noirceur. Je lâchai brusquement la torche à la vue de deux petits yeux jaune brillant me fixant. A mon grand soulagement et suite à une seconde « expédition », je découvris que ce n’était que le reflet des maigres lueurs de la lampe se reflétant dans deux minuscules billes gisant sous le lit. C’est alors que je découvris un trou dans le plancher…
Repoussant le petit lit sans trop d’effort, j’essayai de plonger ma torche pour en voir le fond, mais en vain. La sinistre mélodie se faisait de plus en plus présente, et l’air de plus en plus glacial. Je jetai ma torche et sautai pour la récupérer aussitôt. Suivant à tâtons un étroit couloir, une pâle lumière se délogeait dans un encadrement de porte. J’arrivai enfin au but, la mélodie provenait bien de cette pièce. Je m’engouffrai progressivement vers cette pièce. Ici, les murs n’était que roche, comme si cette chambre était non plus une partie de la bâtisse, mais la falaise elle-même. Au centre de celle-ci, trônait un ancien piano dont le couvercle était encore relevé. Par un large détour je le contournai peu à peu.
Une torpeur m’envahit lorsque j’aperçus les cordes danser dans l’estomac de la bête. Sur le chevalet reposait une partition jaunie par le temps. Un titre à peine lisible pouvait être déchiffré. « Re… Requi … » Ne parvenant pas à lire la fin, je saisis l’une des grosses bougies qui brûlait pas loin, puis éclairait la partition. Je lis à voix haute « Requiem pour Intrus ». A ces mots un vent inexplicable arracha la lueur des bougies, me laissant seul avec le silence… Dans la frayeur je reculai et buttai sur le siège du piano et tombai sur le plancher. Ce fut finalement un silence de courte durée, tout se passa très vite, le rire d’un enfant, un léger souffle à mon oreille, une douleur dans la poitrine, puis… plus rien.
Encore aujourd’hui je vadrouille dans cette bâtisse, virevoltant au gré de cette nostalgique mélopée nocturne, La recherchant encore et encore. Il m’arrive même parfois de retourner voir ce piano, sous lequel gît le corps – familier – d’un homme baignant dans son propre sang séché par le temps.
… Où es tu ? Mais où te caches tu mon enfant ?
Avant j'étais schizophrène, aujourd'hui nous allons bien.
Très bien écrit à mon goût. Un récit très intéressant. Quelques fautes de Français, mais au regard de la qualité de l'ensemble, elles sont négligeables (d'autant qu'avant de critiquer, je ferais bien de regarder ce que j'ai écrit quant à moi LOL).
Un détail : Et les cris ? On entend de la musique ... et des cris.
En conclusion, à 3 heures du mat', c'est génial ^^
De toute façon j'ai surtout écris ça par plaisir, sachant très bien que mon niveau d'écriture n'arrive même pas a la cheville de certains
Pour ce qui est des temps, de la même façon que j'ai eu envie soudaine d'écrire sur ce concours j'ai aussi eu envie de le faire au passé simple. Ne me demandez pas pourquoi j'en sais rien moi même
Quant à l'heure, j'ai du commencé vers 2h du mat pour finir vers 3h30 ^^' Heureusement que je ne bossais pas ce matin ^^'
N'hésitez pas à émettre des critiques négatives aussi, ça ne me fera pas de mal, bien au contraire ^^
Avant j'étais schizophrène, aujourd'hui nous allons bien.
Pour ce qui est de ton style d'écriture Karasu, ne t'en soucie pas trop. L'envie et l'inspiration que tu as mis dans cette histoire suffisent à la rendre à la fois agréablement lisible et entraînante.
Du coup si j'avais une critique, ça serait plutôt sur le dénouement de ton histoire. Le début qui est imposé demande qu'il y ait une explication au mystère qui pèse sur la bâtisse c'est vrai. Mais là je trouve que tu es allé un peu loin.
Il n'empêche que l'ambiance de la découverte des lieux par ton personnage principal est fantastique. On s'identifie à lui et on le suis pas à pas, comme si on vivait la scène.
Je suis aussi déçue de la manière dont cela se termine, c'était trop précipité... En même temps j'ai rencontré le même problème, et puis faire quelque chose en 50 lignes... C'est assez contraignant je ne peux que comprendre!
Enfin... J'ai pris goût à ton histoire tout de même, juste dommage pour la fin!
Amitiés
Justine
Je suis comme ce temps que l'on ne remonte pas : décalée et détraquée.
J'aimé lire et relire cet écrit,c'est un agréable moment que tu m'as offert,merci...P.S:tu dis ne pas arriver à la cheville de certains,n'oublies pas que les goûts et les couleurs ne se discutent pas,aussi même à tes yeux tu as peux de talent,un lecteur peut voir les choses différament...Coordialement.Henry Maivers.
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