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Tizen

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  Publié: 9 nov 2009 à 17:12
Modifié:  9 nov 2009 à 17:47 par Tilou8897
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Les ciseaux à bouts ronds - Chapitre 1

On dit qu'en une minute, les gouttes de sang d'un corps humain passent toutes par le coeur. Sunny savait ça et toute la médecine qu'il convient de connaître pour n'être docteur que comme les chocolatiers sont artistes ; en savoir juste assez pour s'émerveiller et assez peu pour ne pas s'en lasser.
Elle savait que le muscle le plus puissant n'était pas ce coeur, ni même l'érecto-virilo-myo-truc mais la mâchoire. Ça ne permettait pas de soigner les allergies au chlore des petits qui ne veulent pas se mettre en maillot de bain, mais c'était suffisamment curieux pour occuper l'esprit de Sunny.

Dans les veines d'un idiot normalement constitué, il y a assez de sang pour faire un trait de quatre litres de long. On n'a pas toujours raison. Je pensais que quatre litres, c'était un peu comme quatre bouteilles de un litre. C'est beaucoup plus que ça.

Cette vie pourrait se résumer en si peu de phrases pourtant. Madame O, à propos de Sunny disait comme ça :
"blablabla... Malgré la tristesse des traitements qui ont pu vous être infligés par la victime, la société considère que la sauvagerie dont vous avez fait démonstration contre la dite victime ne doit souffrir aucune sympathie ni compréhension, blablabla...
au rang desquels blabla.. déchiquetement des commissures labiales avec je cite 'des ciseaux volontairement non aiguisés', blabla.. brûlures à l'aide d'une cuisinière électrique pour je cite malheureusement encore 'lui rappeler les *pschiit pschiit* des crevettes sur plaque chauffante du restaurant chinois', blabla.. ainsi que nombre mutilations et autres actes de barbarie dont la décence nous force à taire les détails. Ceux-ci restant disponibles dans les onze pages du rapport d'autopsie ; rapport que, à ma connaissance, personne à ce jour, si ce n'est le pauvre légiste qui l'a écrit, n'est parvenu à lire jusqu'au bout."

Mais bon, Madame O. exagérait souvent. J'avais tout lu moi, et plusieurs fois même.
Je le connaissais presque par coeur en fait ce rapport, et pourtant ; aussi fragile que savait être Sunny, il n'avait rien d'une poésie de pucelle.
Avec ses courtes mèches brunes dont le désordre semblait millimétrique, dans le vrai monde elle aurait fait une coiffeuse antipathique parfaite. Habituellement les habits étaient propres et vifs, du noir, du blanc, du cuir et du brillant. Elle disait d'elle : "cette allure de pétasse sobre me convient bien parce qu'elle permet de se fondre dans la masse plus qu'aucune autre".
Désormais la masse autour d'elle s'était nettement réduite. Les murs bleus se fondaient comme ils pouvaient à son uniforme beige. C'était surtout le silence qui se fondait bien avec la solitude je crois. Son visage par contre avait peu changé depuis qu'elle était ici.

- Ça vous intéressera peut-être de savoir que j'ai pu voir Merlin.
Il ne parle toujours pas, dernière sortie connue le 19 décembre. Il entre en seconde aménagée, intellectuellement il semble toujours stable.
- Vous avez appris des choses malgré tout ?
- Vous n'avez pas l'air d'y croire.
Mais vous aviez raison de toute façon, rien de vraiment nouveau. Il écrit en parabole ; c'est violent, très, ça rappelle parfois votre "poème", le sens exact m'échappe encore souvent, et je viens à douter qu'il y en ait toujours un.
- Donnez-moi de quoi écrire.

Je n'avais pas de raison de lui refuser ça.

"Je vais bien.
Je ne pense pas tous les jours à toi, mais je reste fier de nous.
Tu peux venir me voir. Il te mènera.
Petit cafard, mais ça devrait aller.
Jessica"

- Je dois croire que ça le fera venir ? Pourquoi voulez-vous le voir ?
- Vous avez peur ? Vous servez d'intermédiaire entre un monstre et un autiste, que peuvent-ils bien se raconter qui vous échappe ?
Que craignez-vous ? Qu'il vous prenne en otage sur le chemin et vienne me délivrer en patinette ?
- Je ne partage pas votre humour, surtout pas concernant Merlin. Je lui ai parlé, enfin, on a communiqué. Il est fragile, en rupture totale avec son environnement depuis que son frère n'est plus là.
- Merlin n'est pas fragile, il sait tout-à-fait qui je suis, ce que j'ai fait, pourquoi je suis ici, et ce qu'est une prison. Merlin n'est pas fragile, s'il était fragile, il serait mort bien avant que je me sois occupé de son frère.

Il était très rare qu'elle évoque ces moments.

- Et je vous rappelle que c'est n'est pas moi qui veut le voir. Vous voulez l'entendre. Il ne m'a jamais refusé un mot. C'est vous qui voulez le faire venir, parce que c'est vous qui voulez l'entendre. N'oubliez pas ça.

Le temps que je réagisse, elle avait déjà repris la main. Il fallut bien continuer.

- Et Jessica c'est quoi, Un surnom, un personnage, un code ?
- Si vous m'appelez Sunny devant lui, il ne parlera pas. Cafard c'est un code, c'est pour vous éviter la tentation de l'égarer discrètement dans les bois sur le chemin. Cafard, mouchard... Ne jamais suivre un inconnu sans prévoir un mouchard, c'est un principe de base, tous les enfants morts savent ça.
Si vous vous demandiez, non je ne vous fais pas confiance. J'ai vingt trois ans, et je vais passer ma vie ici parce que j'ai fait confiance.

Toutes les séances n'avaient pas été comme celle-ci, je décidais d'arrêter là.

- Dernier vers Sunny
- Derniers vers parfumeur !

Depuis que je lui avais dit que j'avais travaillé à Marionnaud, elle avait changé sa façon de me dire au revoir.


Le groupe 122 - Chapitre 2
...

 
Lily.H


Macadam Lily
   
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  Publié: 14 jan 2011 à 15:40 Citer vertical_align_bottom

J'ai beaucoup-beaucoup aimé, tu as une jolie façon de rendre le monde vivant, quelque fois terrifiante même mais comme peut l'être un matin, un soir, comme on connait les gens du bout des doigts.

  Ava
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