Nous faisons notre chemin, d’un pas méthodique, dans cet immeuble abandonné de Saint-Henri. Les murs jouent de couleurs entre les noms. Preuves de passage sur les grottes d’un nouveau monde. Je prends le temps de regarder mes mains tachées d’une pluie de petits points colorés. Au milieu de la pièce un rai de lumière illumine une fresque que personne n’osera toucher.
Quelque part résonne l’écho d’un cliquetis d’aérosol. Quelques lignes tracées.
Soudain, le silence.
Enfin, seul. Enfin, abandonné. Enfin, libre.
Tout ceci s’effondrera. Tous ces efforts fournis à laisser des indices de son existence, à se battre contre la laideur et l’indifférence. Permets-moi de m’insurger en disant que je ne t’aime pas. Je sais que tu m’attends, et je VAIS me battre contre toi. Je vis et je préserve. Que mon canevas tienne le coup jusqu’à ce que je te trouve au relais.
Je me souviens de ce qu’il faut dire. J’écris pour demain. Un monde. Un dernier sursaut. Que les dernières pulsations comptent avant que la thermodynamique s’en mêle.
T'es bien jolie, mais est-ce que tu fond sur la langue?
impressionné par la force suggestive, tout en profondeur, de vos mots, des cris de douleur qui décryptent tant de maux.
Tout ce qui est abandonné se recouvre d’art.... Quelque part résonne l’écho d’un cliquetis d’aérosol. Quelques lignes tracées.... Tous ces efforts fournis à laisser des indices de son existence, à se battre contre la laideur et l’indifférence. Et le Temps qui inexorablement érode la vie et la matière... Je sais que tu m’attends, et je VAIS me battre contre toi. Je vis et je préserve. J'écris pour demain. Un dernier sursaut. Que les dernières pulsations comptent avant que la thermodynamique s’en mêle.
Merci du partage cher MonCielestCrypté. Bien à vous. Amicalement. actuaire
« La véritable amitié commence quand les silences ne pèsent plus. » Romain Werlen.
Une très belle poésie sur l'art qui au fil du temps, des siècles finit par s'effriter... Beaucoup d'émotions qui défilent en ce poème que j'ai aimé lire!
Je n'y peut rien j'ai lu.... J'ai lu ces murs anciens révélant morceaux d'hier, des mondes oubliés, des boîtes de fer blanc. Pour peu qu'on la regarde et qu'on l'écoute la maçonnerie soupire et transpire de ce que fut hier. Puis j'ai vu en miroir au détour des lézardes comme un homme qui doute. J'ai vu et j'ai aimé ces murs, ces âmes crus offrir leurs fêlures. Merci pour le voyage
Tous les textes hébergés par La
Passion des Poèmes sont protégés par les lois
de la protection des droits d'auteurs ainsi que par des traités
internationaux. Il est strictement interdit de distribuer, d'afficher
ou d'utiliser ces textes de quelque manière sans l'autorisation
de l'auteur du texte en question.