Terry Malloy c’est mon nom. Je voulais être " Terrifiant ". Ça sonne bien comme surnom. La boxe c’est mon fortifiant. J’avais tout pour réussir. J’étais une force de frappe. Mais il m’a fallu m’aplatir. On m’a fait passer à la trappe.
Charley mon frère aîné, Avocat au syndicat des dockers, M’avait recommandé De me mettre KO à terre. Ça se pratique dans le milieu. Alors je l’ai écouté ; C’est pas ce que j’ai fait de mieux. Et je le regrette assez.
Mais ça m’a permis D’être leur secrétaire ; Enfin quoi d’être admis En tant qu’homme à tout faire. J’évitais ainsi le tri De l’embauche calamiteuse, Avec la queue et ses cris, Réglée par cette troupe mafieuse.
En fait je passais mon temps À feuilleter des magazines. J’aimais les pin-up dedans Et j’en faisais mes copines. De temps en temps je sortais, Histoire de prendre un verre. Alors j’allais au troquet. Je n’avais rien d’autre à faire.
Johnny, mon patron, m’aimait : Il me donnait l’argent de poche. Comme à son fils, je croyais. Je n’avais aucun reproche. Un jour il m’a demandé De rencontrer Doyle Joey Pour tenter de le raisonner. Mais tout en douceur ! oh hé !
Il allait tout déballer. Les combines et les rackets. Je devais donc lui parler. Les flics auraient fait l’enquête. Vous comprenez, le travail, Il n’y en a pas pour tous. On se rattrape vaille que vaille. Les dockers nous payent en douce.
Alors près de mon pigeonnier, Sur les toits, on s’est retrouvés. Mais ça a été le merdier : Johnny nous avait piégés. Joey a été poussé. On a dit pour la rumeur : Un accident il paraît. J’étais dans le collimateur.
C’est sûr une chute de 30 m Ça vous refroidit un gars. Je ne savais plus où me mettre Et j’ai fui ces scélérats. Alors je me suis sauvé, Loin de la foule, sur mon toit. Tous savaient que je savais. Je n’étais pas fier de moi.
Le père Barry me raisonna. Il voulait que je témoigne. Mais je ne l’écoutai pas. Moi, je suis un gars à poigne. Et puis j’aimais trop la sœur À Joey, la belle Edie. Et ça me fendait le cœur, Ce qu’avaient fait ces bandits.
En endossant son blouson J’ai endossé son combat. Ils allaient voir ces larrons ; De nous tous qui est le bêta. Mon frère ce n’était qu’un pion. J’aurais pu avoir de la classe, J’aurais pu être un champion. Dans la boxe j’avais ma place.
Ils s’étaient foutu de moi ! Le père Barry n’était pas dingue Mais réglo envers la loi. Alors il m’a pris mon flingue. Moi, je me suis pas méfier, J’ai voulu faire justice. Je suis aller la défier, Cette maudite bande de complices.
J’avais beau savoir cogner. Devant le nombre j’ai cédé. J’ai reçu une de ces peignées. J’en ai failli décéder. La petite Edie m’a soigné ; Je dois dire que c’était pas mal. Et Barry a fait régner Un grand branle-bas général.
Les condés s’en sont mêlés. Ils ont mis sous les verrous Ces malfaisants, ces cinglés, Qui ne rigolaient plus du tout.
J'ai un peu arrangé la fin (pour être dans les temps de l'éphémère), je reviendrais peut-être dessus si c'est possible.
Je vais essayé de faire court
Le frère de Terry s'est fait tué par le syndicat en voulant le protéger,lui. C'est ce qui a poussé Terry à aller témoigner à charge au tribunal. Dans le film ça se finit bien aussi. Terry se présente à l'embauche vêtu du blouson de Joey. Tous, sauf lui, ont du bouleau. Alors Terry défie le chef du syndicat. Il a momentanément le dessus, mais le chef (Johnny) appelle ses acolytes à son secours et là Terry se prend la peignée. Il n'y a pas de flics. Terry est relevé (et non soigné) par le père Barry. Le père Barry l'encourage à reprendre le syndicat en main en entraînant les dockers à reprendre le bouleau malgré les protestations de Johnny. Fin.
Grand merci Mido Le film date de 1954 mais il est quand même en vente sur CD aujourd'hui. Si tu as aussi aimé l'histoire tu aimeras le film (je n'ai pas d'action là-dessus). Marlo Brando (Tonny) a eu l'Oscar du meilleur acteur avec ce film.
C'est comme si j'étais bien installée dans mon fauteuil, me régalant d'avoir eu une place gratuite de cinéma et quel film. Les dockers je connais, mais tu as bien écrit, ce fut passionnant. Merci pour le côté original de la présentation et le sujet Bien amicalement ODE 31 - 17
Mon premier commentaire sur vos écrits n'ayant que très récemment rejoint ce forum de poèmes. Très belle narration des plus captivantes, mise en rimes de l'histoire d'un film que j'ai vu lors de mes études en Belgique dans la cinémathèque universitaire à Gand.
Scotché du début à la fin.
Merci de votre mise en partage. Amicalement, actuaire.
« La véritable amitié commence quand les silences ne pèsent plus. » Romain Werlen.
actuaire Je suis ému et étonné qu'un jeune comme toi ait visionné ce film et l'ait aimé. C'est vrai que le film avait un pouvoir de tension prenant et les acteurs avaient du charisme. Merci de ton appréciation.
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