J’allume sur les quais le dernier réconfort, Ma douce cigarette à l’espoir volatile. Embrase mes pensées car hélas je suis mort De voir cette inconnue déjà quitter la ville.
J'ai tant attendu de toi, un mot, un regard, Un geste ou une main que tu ne tendras pas, J'ai trop rêvé tes lèvres, imaginé ta voix, Ne me laisse pas fuir, demain sera trop tard.
Que n'ai-je osé ces mots qui restent prisonniers ? Enfermés dans mon coeur, Les pieds et poings liés Ciselant mon malheur De ses plus purs émaux.
Dis-moi qui étais-tu, toi qui ne seras pas, Toi que je n’osais pas, que je n’espérais plus. Tu as hanté mes nuits et froissé tous mes draps, Créé pour moi des songes où je me suis perdue.
J'ai espéré ton corps pour le temps d'une nuit. Quand tous les soubresauts de ta fragrance au vent Se sont évanouis dans un doux tournoiement J'ai crucifié le droit de nous voir réunis.
Quel Dieu n’ai-je prié, Pour que tu oses enfin, Braver ta peur d’aimer ? Mais tu as préféré, Sur l’autel du destin, Nos deux vies sacrifier.
Alors depuis je pleure au côté de nos rails Qui te mèneront loin du très sombre inconnu Et depuis lors mon coeur ne referme la faille Où repose à jamais notre Amour éperdu
Il y a des quais de gare les soirs d'hiver qui donnent envie de chialer... (J. Higelin) Joli échange, bien construit...je n'ai pas perdu mon temps Frank
Je ne dis pas que j'ai aimé, j'ai adoré, peut-être parce que ces mots douloureux me parlent, ah ! j'ai l'impression de m'être jetée sous le train ...J'exagère, mais je ne peux décrire ce trouble cette blessure que m'a procuré ce poème superbe. Bises à tous deux Vous êtes de ces poètes qui font vibrer une âme ODE 31 - 17 Un coup de coeur
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