Je crie ton chant du soir Il est déjà janvier Et pour nous tous ici Crier n'a plus de sens
Je suis déjà un barbare Lorsque que sur ton passage Ne se tourneront plus Ni mon regard ni mon remords
Pour nous qui sommes tous fous Crier n'est plus assez Je n'ai jamais aimé mettre les mains Les morts sont morts Les pauvres puent Les malins sont armés Les autres sont morts, puants et armés.. Ce n'est rien monsieur Il est juste (ivre) mort Il faut pourtant le faire réagir Je lui attraperais bien sa paire de couilles La stimulation douloureuse Mais j'ai bien trop peur qu'elle me reste dans la main Ou qu'il se mette à bander.. Il faut attendre Il faut attendre le pompier de service Le réveil du mort ou mon sang de con..
Nous ne devrions pas nous craindre Le suspense n'a plus le goût de l'espoir Je l'ai frappé comme on essaierait de tuer un frère Avec calme, certitude et détermination Il a répondu Ce fut une bonne nouvelle J'allais pouvoir prendre l'escalator
Tu peux bien crier davantage Je suis arrivé le huit mai quatre vingt onze Cinq et huit, treize Treize, onze, treize, onze, treize.. Tu sens comme ça balance Je me balance comme ça depuis le huit mai quatre vingt onze Balance moi davantage Je ne fais plus de bruit depuis tout ce temps
Tu me croiras Si un jour je devais me trouver la jambe grattante sur une marche d'escalator Inutile de m'attraper Je ne banderais plus pour la main d'aucun cri Que connaîs-tu de la folie au fond Deux chiffres qui balancent Une équation sans inconnue pour autiste avec frère Je ne suis que l'autre Jamais ivre, parfois mort
Le jour approche où je ne m'arrêterai plus Où je roulerai cette masse sur le coté du chemin Ici nous sommes fous Je suis déjà un barbare
Le fond de ce verre n'est pas bien gai. Le style efficace, original rend bien le malaise devant une telle scène de déchéance : un personnage ivre-mort. De plus en plus d'indifférence devant ce spectacle navrant. Triste réalité de notre monde moderne et impitoyable. Ai-je bien compris? Une écriture qui me plaît. Merci Tizen.
Amicalement
Arabesques
Un grand voyage commence toujours par un...premier pas
Bon je viens de te lire ici.... et je comprend pourquoi tu me disait de ne pas crier....Je te promet, je te le jure, je te fait serment... Je ne crierais plus....Surtout après avoir lu cette poésie...
> anxiété sociale : c'est nettement mieux qu'anxiété anxieuse.. merci
> MMR 11 : Les ressentis sont proches en tout cas. Mais je n'oserais dire comprendre.. Le fond d'un verre n'est jamais gai, c'est pour cela qu'ils sont épais ; pour faire croire qu'on ne voit pas à travers. Merci
> stephen : merci d'avoir reçu, c'est déjà important.
> saldday : tu m'as fait sourire triste m'dame.. ça m'a rappelé ce que nous disait un prof à propos d'un élève qui venait de perdre son chien, qu'il ne fallait pas pleurer si fort, qu'il fallait garder un peu de larmes pour plus tard, pour plus grave. Je n'était qu'à moitié d'accord. Il convient de crier comme l'on pleure, en choisissant comme d'une décision capitale, les chiens auprès desquels on s'agenouillera. Je me suis égaré m'dame. mes merci m'dame.
Tous les textes hébergés par La
Passion des Poèmes sont protégés par les lois
de la protection des droits d'auteurs ainsi que par des traités
internationaux. Il est strictement interdit de distribuer, d'afficher
ou d'utiliser ces textes de quelque manière sans l'autorisation
de l'auteur du texte en question.