Puisqu’un présent conquis s’habille en beau du temps, La vue remaquillée d’un départ d’hirondelle Volant un pieux printemps à l’azur citronnelle Imitant la moirée des belles de l’étang. Existent des idées plus folles que l’amour Au lieu de nos deux cœurs en rêves d’une nuit, S’ouvre l’âme à la Vie pour s’éprendre aujourd’hui Aux creux de nos deux mains jusqu’à la fin des jours.
En chapardant l’instant aux abords de l’enfance Ce plein air si serein que les pins acidulent, Ils jouaient tendrement à de grands funambules Sur le fil délicat de la belle insouciance… Il était ce garçon plus léger qu’une idée, Elle était cette fille à l’élan félidé… Dans nos cœurs sans un bruit : Ces souvenirs battants… Puisqu’un présent conquis s’habille en beau du temps !
Quel est ce rendez-vous ? Ce fou qui nous arrive ? Ce bleu placide ancré ? Cet or au bout de langue ? Âme de vent baignée aux cours du Gange tangue Quand plonge le destin que son cadeaux nous rive Pour atteindre le ciel, touchant les horizons Sur les divins couchants de prochaines saisons. En mon iris obscur s’éclaire ta prunelle ; La vue remaquillée d’un départ d’hirondelle.
Ils s’étaient tant aimés… Alors s’aiment encor ! Au jardin libéré de l’étreinte éphémère, Plantent le lit vivant d’un baiser outremer, Puis après trop d’années, sèment enfin leurs corps. Épanouissent alors le fruit de leur naissance, Ce délice juteux d’une réminiscence. Découvrant un amour à l’aire ascensionnelle Volant un pieux printemps à l’azur citronnelle.
L’union calligraphiée sur un livre satin De son galbe élégant si jalousé des nymphes Capte la volupté dessinée par un sylphe* Sur le grimoire ailé de nos tendres matins Qu’alors un vent coquin adoucit le rivage, Soufflant dru sur les grains amorce l’accostage Vers un désir teinté rose compromettant Imitant la moirée des belles de l’étang.
Je sais la voie du sage et apprends à me taire… Ton ami le sourire allume ton visage… Au chemin du hasard en suivant les présages La rencontre magique engendra notre terre. Depuis, d’une ombre pure un sablier caresse Sa seconde d’automne installant notre ivresse, En nos esprits féconds pour rimer ce retour, Existent des idées plus folles que l’amour.
La belle au bois dormant rit de sa renaissance. Plus crapaud que charmant le prince à sa beauté En obole d’aimer posée sur le papier. Si, de mon point de vue, je n’avais d’importance Auprès de ton aura l’essence devient fière Lorsqu’en songe léger s’étale dans l ‘éther ; L’ombilical discret qui fleurit sans ennui Au lieu de nos deux cœurs en rêves d’une nuit,
L’hymen du premier mot Trésor, te fut offert Je veux qu’il soit aussi le dernier prononcé Que personne ne prête un goût de renoncer ! Je ne sais respirer que pour te satisfaire. Une petite place enfante un grand honneur Qu’alors te retrouver se prénomme bonheur Le temps reste garant d’amour en usufruit S’ouvre l’âme à la Vie pour s’éprendre aujourd’hui.
Je retrouve ma foi laissée si loin derrière pour croire de nouveau à la saine existence Jurer ma dévotion au pieux de ta présence. La chaleur de tes doigts pour unique prière, Mes souvenirs de toi en plus humble fortune Le contact précieux des cheveux couleur prune… Je peux m’éteindre alors content de mon séjour Aux creux de nos deux mains jusqu’à la fin des jours.
Aux creux de nos deux mains jusqu’à la fin des jours S’ouvre l’âme à la Vie - pour s’éprendre aujourd’hui - Au lieu de nos deux cœurs en rêves d’une nuit. Existent des idées plus folles que l’amour Imitant la moirée des belles de l’étang, Volant un pieux printemps à l’azur citronnelle : La vue remaquillée d’un départ d’hirondelle Puisqu’un présent conquis s’habille en beau du temps…
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