Emporté par un vent malfamé Petit Bidon, traine-savate et le nez qui coule Boueux, pieds nus, un peu maboule Errait, grand froid l'hiver, très chaud l'été
Mam'zelle Ville pas très fringante Mal-habillée de tôles, de bois pourris Sans égouts, caprice de porcherie Pas fait exprès, conjoncture aggravante
P'tit Bidon, tout exalté, tout grandissant Mains dans les fouilles, la clope au bec Vivant de vols pour survivre et de conquêtes Il aimait Mam'zelle Ville, malgré les tourments
Ils se marièrent et eurent des Bidons-Villes Malfamés, le nez qui coule, des traines-savates L'eau bien trop chère, alors, fâcheux picrate Ils moururent dans la sal'té d'un bidonville....
Un texte bien sombre qui tranche avec le style habituel, enfin ceux que j'ai lu en tout cas. Il rappelle les bidonvilles bidons, les enfants aux gros bidons. Dans certains pays, les enfants manquants de tout vous les demandent les bidons pour servir de contenants. Bref, un regard noir sur ce qui existe trop. Merci pour cette pensée pour eux et cette délicate sensibilité, Catherine
C'est peut-être le Pape à Rio qui t'a inspiré. Si les riches savaient combien de talents sont perdus dans les bidonvilles ils se débrouilleraient autrement pour les exploiter. bravo pour l'écriture toujours juste.
C'est un joli poème, très bien écrit, original, je ne peux m'empêcher de penser aux favelas, à tous ces gens, ces enfants qui survivent tant bien que mal. Merci pour ces mots et ton écriture toujours très délicate, une belle plume que la tienne Bises amicales ODE 31 - 17
Le titre de ton texte m'a aussitôt interpellé faisant surgir les favelas brésiliennes et l'insalubrité dans laquelle malheureusement les personnes vivent en ces lieux... Très belle poésie!
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