Voyage à la mer

C'est en rompant mes racines du port maternel
Auquel je fus attaché d'une corde embuée
Que les matelots aux uniformes opalescents
Me naviguent du canal vers la mer Nouveau-né

Les premiers mois, sorti du bassin tutoriel,
J’entreprends la croisière inutile de la vie,
Entouré d’un équipage bien indifférent
À ma solitude d’orphelin chu dans l’oubli.

Cette mer, sans pairs, m’a vu grandir sous le même ciel,
Souffleur de vagues douces ou de ressacs ravageurs ;
C’est le destin de la girouette du temps présent
Qui me refoule aux quatre coins de ma torpeur.

Accostant le port de l’adolescence cruelle,
Une passante monte à bord de mon navire fané.
Une passante car elle n’est point demeurée longtemps,
Seulement pour percer mon cœur et puis débarquer.

Les marées partent et reviennent avec les voyelles
Porteuses des jours exquis, dès lors devenus rares
Sur les eaux marqués d’hues à mon égard cassant.
Je quête la lumière cicérone, non celle des phares.

Que devins-je? Où vais-je? Ô voyage point véniel !
La tourmente de mon âme se confond aux nuages
Perchés sur l’horizon sinistre de l’océan.
D’un dernier souffle d’air je m’y élance à la nage.

Comme un calant rejoignant l’eau des hermelles,
Tout sens abandonné, gelé par une quiétude,
Je glisse finalement au royaume de Satan,
M’accueillant avec froideur à ma finitude.

c'est ici un voyage interieur peint sur une aquarelle d'eau, ainsi balancé dans les tourments de la vie, les ressacs, les detours, les sabordages et les doutes, j'espere que tu retrouvera un jour l eldorado qui te redonnera le sourire
rimeva

Rimevasion et Lys-Heliyo'cha

Merci mille fois pour ces mots, aussi touchants que motivateurs.
Vos paroles me serviront de lumières.

Avec affection,

sambaloo