Le matin sent le kérosène La brume a pissé sur les toits L’aurore souffle l’éolienne Et les rails rouillés se déploient Le métro hurle son bastringue Et les poumons la ventoline Le ciel est blanc mais se distingue Un arc-en-ciel de cocaïne Au loin des quais loin des écluses La seine a jeté ses effluves Au loin des péniches confuses Brumées dans les chaleurs d’étuves Tant de chats noirs au bord des routes Et tant de blancs qui s’impatientent Tant de chats noirs et tant de gouttes Et tant de morts, de vies si lentes Puisqu’il le faut pour rien pour tout Rouler des yeux lacrymogènes Tanger, tombeau de Tombouctou D’ici, d’ailleurs, des éoliennes La brume a pissé sur les toits Le matin sent le kérosène Le métro pourpre se déploie Au rythme lent des éoliennes
Au rythme lent Si lent si lent Que je n’imagine pas Etre ailleurs ailleurs ailleurs Pour la première de mes fois
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