je cherche des silences je me fous des abîmes et des bouts de tabac en vrac, des maisons trop petites, d'une chambre qui se vide et se remplit j'ai la marée au bord des yeux qui monte et qui s'écoule, des sueurs plus salées et plus lourdes que des os qui s'écroulent dans un matelas froid des mots lutte refuse rue des notes et des nerfs plein d'espoirs accrochés à même les tripes et ces alertes me fendent le cœur planquées contre le plafond s'étranglent trois ombres glissent, glissent les pupilles le long d'arêtes un peu trop droites
j'étais là, tous les sens aux arrêts les mains plaquées contre les vitres froides
et les ombres entraient partout dans les trains, dans les caves vidaient les ruines pour ce qu'il restait de rêve j'avais beau agripper ce qu'il restait de moi les doigts enracinés crispés dans la réalité du jour les ombres entraient partout pour gonfler les voiles déchirés des bateaux aux fenêtres puis le jour disparaissait
depuis, les mots ont vieilli ils ont vécu soupiré ils se glissent dans les trous qu'on a laissés béants comme de belles ombres fatiguées des jeunesses vides des places à prendre j'étais là, et j'imaginais l'insomnie les poumons effrénés et les sens aux arrêts
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