Ma Reine, mon Péché, Sur tes corps innombrables mon unique chant d'amour, Mon grand feu de braises et l'herbier de mes bois odorants,
Ma paresse hirondelle prend racine sur tes mélancolies, Ma Fournaise, Et, sous les doigts gris alors de ce parfum, La cendre, à l'empreinte en sueur, s’incruste, richesse allumée de son éteinte voix,
Ma nacre aventureuse dans les couchants lorsque l'oiseau brûle aux nuages À ce rouge si doux où les rêves s'accrochent au poème étalé de l'air,
Ma Reine, mon Péché, ma Pleine de mémoire, Vois, J'entre en ta maison par la fenêtre ouverte - notre maison - Et sont là tous les jardins du monde à ton seul regard harmonies, À tes iris s'imagine l'impossible sagesse des sèves sirupeuses, Aux luxuriances de tes mains mes chimères sont pistils et pétales Et le milieu du temps sait se faire ciselure irréelle au creux lovant de ton épaule,
Ma Porcelaine, Ma Fabuleuse étoilée comme un soir sous des forêts inventées Où les plainoiles-anges sont arbres géants pliés sous des poids de fleurs multicolores, Que dans la vallée sinueuse les vents sont souverains zéphyrs Et que plus rien ne se désire à ce pays presque parfaite violente dédicace sur d'enivrantes consolations,
Aux gestes voleurs de tes dialogues bruit le verbe enfantin du rire, Aux rivages court fidèle vertige la gouache bleue des sillages, Aux fougères papillon le vent sème ses souffles chanteurs Et se citent de juteuses panerées sous les cerisiers verts, Tremble l'eau violine sous le muguet pourpre des algues en repos Où s'arquencièlisent les poissons lumineux au violon des courants musiciens, Les grottes s'ouvrent églises blanches à la nef des falaises d'où plongent des oiseaux miraculeux, Sans effort vient prière l'oracle absolu de tes yeux désirables à rendre chérubins les chevaux noirs, Les chorals résonnent au missel des troncs bancs sous des bannières de cieux roses Et tes mains mènent les versets affamants à ma bouche novice,
Ma Reine, mon Péché, ma Légende, La magie est de te perpétualiser d'un sans cesse abécédaire, Ainsi certitude familière sans même l'hésitation réfléchie du choix Car tu es le choix voulu d'avant toutes les implorations, Et le choix ne se pose plus à mon choix décidé, voulu, gardé,
Ma Rieuse, ma Reine, mon Choix Et mon unique chant d'amour à la frange alexandrine des aubes, Ton corps est mon voyage sur le dos des soleils enflammants, À genoux se nouent tous les désirs à tes paumes duplicatrices, Le merveilleux vient de ton tous-les-jours pris ainsi aussi simple qu'un sourire d'enfant, Douceur ta voix joue savoureuse faveur sidérante aux méandres de mes silences Qui t'écoutent et t'entendent cannetille pénétrante,
Ma Reine, mon Sifilet-paradis, Ma Blancheur, ma Rondeur sous la lune onciale.
(Extrait de "Chambre du Chant" dans "SOUVENT, SOUDAIN JE T'AIME")
* panerée: le contenu d'un panier * chorals: chant religieux * sifilet: l'oiseau-de-paradis * cannetille: petite lame très fine d'or ou d'argent tortillé (enroulé)
Un vrai sens musical dans le choix des mots. Ça coule, outre la pointe de classicisme. C'est doux et fort dans l'image qui se forme. L'absence de ponctuation donne à la vision un côté immédiat, trop à dire pour la dire mais elle est là...
saldday :: & Timoline :: je l'ai vu - et l'ai voulu - , à l'écrit, comme un Chant Royal, déclamé fort en hommage à son suzerain (ici suzeraine ou sujet-reine) à dire jusqu'au bout du souffle pour lui donner toute sa force,
...et c'est bien vu, par vous deux!
Mes images ne sont que celles du coeur et je n'avais qu'à le laisser parler.
Ps: ...pour info: écrit d'un seul jet en 15-20mn puis 2 ou 3 retouches, et c'est tout - je le jure!
A vous deux, mes Pluriels (royaux) sur mes Amitiés (...révérants).
L'INSOUMISE :: ...mais - en effet - c'est presqu'un opéra, mais la musique et moi???, c'est d'un autre monde - à part l'écouter - et encore!!!
Amandarine :: mais ...t'es pas blessée??? - je m'en voudrais.
Naej (à l'envers...) :: aussi ...mais - j'y pense: tu n'as peut-être pas pris la "bonne plume", c'est avec celle d'une "oie blanche" qu'il faut écrire et pas de celle d'un coq au-riz-co...
Ps: ...n'arrête pas, quand même!
Mes Pluriels à toutes et à toust (car il est seul).
ptitebulle :: ...oh! ton "one, oh! m'a topé" et j'ai très bien plongé - Plouf.. - sur le bang au mûr de ton singulier Merci. (tiens!... fais compliqué aujourd'hui).
l' avec les anges sur l'opéra de mes mots.
Mes Pluriels (...de bulles - champagne!) et mes toutes Amitiés sur mille gentils d'Avril en fête.
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